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lundi, décembre 1, 2025
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Sortie de crise : L’Union africaine exige une feuille de route consensuelle et inclusive

Selon Eric Randrianantoandro, chargé d’affaires a.i. de Madagascar à Addis-Abeba, « le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine prend acte de la fin du régime précédent.

« De cette façon, l’UA souhaite mettre la pression aux Autorités Malagasy pour qu’elles élaborent d’urgence une feuille de route consensuelle, claire et véritablement inclusive, assortie d’objectifs de références clairs et d’un calendrier précis ». Le 29 novembre dernier, Eric Randrianantoandro, chargé d’affaires auprès de la représentation permanente de la République de Madagascar à Addis-Abeba, a effectué un compte-rendu auprès du ministère des Affaires étrangères, à propos des résolutions prises à l’issue de la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine sur la situation à Madagascar, qui s’est tenue le 20 novembre. Dans son rapport, le chargé d’affaires indique clairement que « la position du Conseil de Paix et de Sécurité sur le dossier Madagascar a évolué positivement ». Il évoque notamment quatre points essentiels. Eric Randrianantoandro souligne le fait que le CPS n’utilise plus le mot coup d’État militaire ou changement anticonstitutionnel de gouvernement mais plutôt d’Autorités malagasy. Et lui d’ajouter que le CPS appelle à remédier de manière globale aux causes structurelles et profondes, ainsi qu’aux facteurs à l’origine des difficultés politiques institutionnelles récurrentes. Selon lui, « il (ndlr : le CPS) n’exige plus le retour rapide et total à l’ordre constitutionnel comme auparavant. Ainsi, il prend acte de la fin du régime précédent », soutient le chargé d’affaires a.i. de Madagascar à Addis-Abeba qui affirme aussi que l’Union africaine abandonne l’une des conséquences des sanctions, à savoir l’isolement politique du pays au niveau continental et international et appelle les États membres de l’UA, aux partenaires internationaux et le reste de la Communauté internationale à continuer à fournir le soutien nécessaire à Madagascar, notamment par la mobilisation de ressources financières. Le CPS demande aussi à la Commission de l’Union africaine d’inclure Madagascar parmi les pays éligible à un soutien au titre de la Facilité africaine de soutien aux transitions inclusives (FASTI) qu’est un programme de l’UA financé par le PNUD destiné à soutenir les pays en transition en Afrique.

Suspension

Mais malgré cette évolution positive, Madagascar reste, pour le moment, un pays sous sanction internationale. Les autorités de la Grande île n’ont d’ailleurs pas été invitées lors du Sommet Union européenne-Union africaine qui s’est déroulé à Luanda en Angola les 24 et 25 novembre derniers. Dans son rapport, le chargé d’affaires à Addis-Abeba Eric Randrianantoandro rapporte que le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine maintient la suspension de la participation de Madagascar aux réunions des organes officiels de l’UA. En effet, le CPS impose la présentation en urgence d’une feuille de route de sortie de crise par la Présidence de la Refondation de la République de Madagascar, comme condition sine qua non au retour de la Grande dans le concert des Nations. Ceci devrait être une feuille de route consensuelle, claire et véritablement inclusive, selon le communiqué. « De ce fait, il est nécessaire de soumettre à l’UA ladite feuille de route, ainsi que les besoins du gouvernement malagasy en matière de soutien technique, politique et financier tant sur le processus de transition que sur les actions nécessaires en vue de répondre aux revendications, aux griefs et aux aspirations des jeunes », conseille Eric Randrianantoandro. Pour le moment donc, l’UA qui était la première instance internationale à avoir pris une sanction contre les autorités transitoires continue de camper sur sa position. Hier, le ministère malgache des Affaires étrangères a réagi à cette décision prise le 20 novembre par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine, en exprimant ses « regrets » quant au maintien de la suspension de Madagascar. Apparemment, l’UA n’a pas pris en considération les appels solennels envoyés par les autorités de la Refondation de Madagascar.

Clé de répartition. À cette allure, on peut affirmer que cette sanction internationale ne sera levée qu’à l’issue de l’organisation d’une concertation nationale consensuelle et inclusive dont la crédibilité dépendra de la participation de toutes les forces vives de la Nation, sans exclusion. C’est donc un schéma identique à la transition politique de 2009 à 2014, durant laquelle la Communauté internationale avait exigé une feuille de route de sortie de crise comportant un calendrier électoral, et présentant entre autres un clé de répartition des sièges aussi bien au sein d’un gouvernement de consensus que pour les différentes institutions de la République. Les protagonistes devraient donc s’attendre à la signature de la feuille de route comme ce fut le cas le 16 septembre 2011 à l’hôtel Le Paon d’Or. La balle est désormais dans le camp des chefs d’Églises membres du FFKM à qui le lead et l’organisation de la Concertation nationale est confiée. On constate pourtant que bon nombre d’acteurs politiques affichent déjà un doute par rapport à la crédibilité et à la neutralité du processus.

Davis R

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