La Brigade criminelle (BC) d’Anosy a récemment mis fin aux agissements d’un réseau spécialisé dans l’usurpation d’identité de forces de l’ordre. Une affaire qui met en lumière une forme de délinquance en pleine recrudescence : la falsification de convocations officielles à des fins d’extorsion. Selon les informations recueillies, ces individus se faisaient passer pour des agents chargés de dossiers sensibles. Leur mode opératoire était bien rôdé : ils remettaient d’abord à leur cible une prétendue convocation émanant d’une autorité judiciaire, document fabriqué de toutes pièces. Très vite, un autre membre du réseau entrait en scène, prétendant connaître un « haut responsable » susceptible « d’arranger la situation », moyennant une somme importante. Deux victimes distinctes, déjà tombées dans ce piège, ont porté plainte auprès de la BC Anosy. Les policiers ont alors lancé une enquête approfondie, combinant filatures et recoupements d’informations. Une opération de piège a ensuite été mise en place, permettant l’interpellation successive de quatre suspects, dont une femme, entre le 25 et le 29 novembre 2025. Les investigations ont révélé que le groupe n’exerçait aucune activité professionnelle légale et vivait entièrement de ces manœuvres frauduleuses, opérant dans différents quartiers de la capitale. Tous se présentaient comme des agents de l’ordre pour tromper leurs victimes et obtenir de l’argent de manière illicite. Présentés devant le parquet le 1er décembre 2025, les quatre mis en cause ont été placés en détention préventive à la maison centrale d’Antanimora, dans l’attente de la suite de la procédure judiciaire. Cette affaire rappelle l’importance pour le public de rester vigilant face aux convocations suspectes et de vérifier systématiquement l’authenticité de tout document émanant prétendument d’une autorité officielle.
T.M.
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