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vendredi, décembre 5, 2025
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Loi de finances 2026 : Le Sénat appelé à se prononcer sur le budget de «sobriété »

Présentation du PLFI amendé, hier au Sénat à Anosy.

Transmis par le gouvernement, le Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2026, amendé et adopté par l’Assemblée nationale, est désormais entre les mains des sénateurs.

Pour une fois, le PLFI a été remis à temps au Parlement, ce qui a permis d’avoir de vrais débats et des amendements pour améliorer ce projet de loi. Après la présentation du texte, au niveau du Sénat, par le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Herinjatovo Ramiarison, les travaux de commission se sont tenus hier. Ce projet de loi sera examiné ce jour en séance plénière, puis soumis à un vote attendu sur un budget présenté comme à la fois « sobre » et orienté vers l’impact sur la vie des ménages et la croissance. Selon les techniciens du ministère de l’Économie et des Finances (MEF), le PLFI 2026 repose sur une double boussole : une politique fiscale pro-productivité et une rationalisation des dépenses publiques. Sur le plan macroéconomique, la croissance est projetée à 4,8 % en 2026, portée par l’agriculture, les grands chantiers d’infrastructures et le secteur tertiaire, tandis que l’inflation moyenne reculerait à 7,1 %, contre 8,2 % en 2025. D’après nos sources, ce taux de croissance sera « fort probablement révisé à la hausse », grâce à un plan de relance en gestation et qui devrait être mis en œuvre dès le premier trimestre 2026. Dans le PLFI, les recettes fiscales sont attendues à 6 221,7 milliards d’ariary, en hausse de 10,5 %, grâce à l’élargissement de l’assiette, à la lutte contre la fraude et à la poursuite de la digitalisation de l’administration (SAFI, facturation électronique). Les recettes douanières, elles, atteindraient 5 026 milliards d’ariary, malgré la baisse des taxes sur certains produits pétroliers et de consommation courants.

Equilibre

En face, les dépenses du budget général s’élèveraient à 15 784,3 milliards d’ariary, avec une forte progression de la masse salariale liée à la revalorisation des salaires et pensions et au recrutement dans les secteurs prioritaires, notamment l’éducation et la santé. L’investissement public, interne et externe, dépasserait 9 000 milliards d’ariary, concentré sur six axes : énergie, eau potable, santé, éducation et formation, emploi et entrepreneuriat, solidarité et développement inclusif. L’équilibre global du PLFI 2026 est fixé à 26 799,7 milliards d’ariary, avec un déficit de 4 194,8 milliards financé majoritairement par des emprunts extérieurs et l’émission de bons du Trésor. Le ministre a insisté sur le retour de la confiance des partenaires internationaux et le poids important des dons dans ces financements. À noter que le MEF a réussi à normaliser les relations avec les bailleurs, et que le pays a obtenu l’engagement des partenaires internationaux à s’aligner sur la politique du Gouvernement. Dr Herinjatovo Ramiarison a également souligné que la relance durable passera par le développement du secteur privé, condition d’une amélioration des recettes de l’État et d’une moindre dépendance aux financements extérieurs. Au final, les sénateurs devront se prononcer sur ce compromis entre redressement budgétaire, soutien à la croissance et réponses aux attentes sociales grandissantes.

Antsa R.

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