
Les opérateurs économiques dans la filière Bois de Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa veulent sortir de l’impasse qui paralyse les ressources de la Région.
« SOS Bois de rose ». C’est le nom de l’association créée hier à Antalaha qui n’est pas seulement la capitale de la vanille mais aussi celle du bois de rose grâce à cette initiative des opérateurs de la Région qui se positionnent comme « un partenaire constructif de l’État et de toutes les parties concernées pour transformer l’impasse actuelle en une opportunité pour la refondation ». Avec les stocks actuels de bois de rose, ce sont des richesses potentielles qui sont effectivement immobilisées. « Pareille immobilisation prive l’économie nationale de ressources cruciales et fait supporter aux communautés locales les conséquences des trafics antérieurs », d’après la nouvelle association présidée par Laisoa Jean-Pierre. Avec notamment John Frince Bekasy comme premier vice-président et Jatoto Chantal Rhona, secrétaire général. Les membres du bureau ont été présentés publiquement à la population réunie hier, au stade municipal d’Ankoalabe à Antalaha.
Enjeux multiples. D’après les membres du bureau de l’association, « il est impératif de mettre fin à l’immobilisation des stocks de bois de rose, non seulement pour des raisons économiques mais également pour restaurer la crédibilité internationale du pays ». Et d’expliquer que « les enjeux d’un tel déblocage sont multiples et vitaux pour l’intérêt général. En plus de la restauration de la crédibilité de Madagascar auprès des partenaires internationaux, il y a la mobilisation de recettes qui doivent bénéficier en premier lieu au développement local ; la sécurisation juridique des stocks ; le financement durable de programmes de conservation, de reboisement et de projets de sosialim-bahoaka ».
Contrat d’Engagement Réciproque
L’association « SOS Bois de rose » adhère pleinement à une approche de déblocage basée sur la transparence et un consensus entre toutes les parties prenantes. À cette fin, elle préconise « un instrument juridique central et fondateur : le Contrat d’Engagement Réciproque ». Le CER vise à transformer le stock débloqué en des ressources valorisables dans un cadre légal et transparent. Avec des droits et obligations pour les opérateurs, en contrepartie de la sécurisation juridique et des autorisations de l’État.
Traçabilité et marquage. L’association s’engage, entre autres, à respecter scrupuleusement le processus de traçabilité et de marquage des grumes ; garantir l’accès sans réserve aux auditeurs indépendants pour une vérification complète des stocks et des données financières. « Une confiance actionnable basée non pas sur des simples déclarations, mais sur l’implémentation tangible de la transformation radicale et de l’indépendance des mécanismes de contrôle ». L’objectif ne consiste pas seulement à débloquer les stocks mais à participer à la construction d’un modèle innovant et réplicable pour la gestion des ressources naturelles issues du commerce illicite.
Communautés locales. « Nous aspirons à ce que les recettes générées soient utilisées de manière efficace, avec une part significative allouée aux communautés locales pour des projets qu’elles décident elles-mêmes, garantissant un développement économique durable dans les zones de provenance des ressources ». L’association souhaite aussi travailler main dans la main avec l’État, les partenaires internationaux et la société civile afin d’ « assurer le succès de cette stratégie dans un délai contraint et de démontrer la capacité de la filière malagasy à opérer dans la légalité et en toute intégrité ». Après la création officielle de l’association, ses dirigeants comptent rencontrer les responsables étatiques pour discuter des voies et moyens de débloquer les stocks. Pour cela, ils touchent du… bois. De rose s’entend.
R.O





INTERDICTION TOTALE D’ÉXPORTATION DE BOIS DE ROSES !!!
UN POINT C’EST TOUT !!!!