Quand les chocs se répètent, la protection sociale devient un amortisseur décisif. Le Rapport national sur le développement humain (RNDH) rappelle la définition retenue à Madagascar, un ensemble d’interventions pour prévenir les risques, faire face aux chocs et garantir un minimum de revenu ainsi que l’accès aux services sociaux de base, surtout pour les plus vulnérables. Le système repose sur deux régimes. Le contributif s’adresse aux travailleurs formels et est géré par la CNaPS et le régime des fonctionnaires, mais sa couverture reste faible, seulement 5 à 10 % de la population active, du fait de l’informalité. Le non contributif vise les ménages vulnérables et dépend souvent de l’aide internationale, avec notamment Vatsin’Ankohonana et plus de 400 000 bénéficiaires, ainsi que des filets réactifs aux catastrophes. La Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2019-2023 visait 15% des ménages en extrême pauvreté. Une évaluation doit orienter la SNPS 2024-2030, annoncée participative. Le défi reste d’élargir, mieux cibler et pérenniser.
Antsa R.
