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samedi, décembre 20, 2025
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Résiliences : Le nouveau test du développement humain

Cyclones, sécheresses, crises politiques, Covid-19, tensions internationales… L’enchaînement des chocs a fini par imposer une évidence : la résilience est désormais indispensable pour continuer à améliorer la santé, l’éducation et le niveau de vie.

Le 7ᵉ Rapport national sur le développement humain (RNDH), présenté la semaine dernière par le PNUD et le ministère de l’Économie et des Finances (MEF), propose une lecture structurée de cette équation. Pour le Gouvernement, il faut remettre l’emploi décent au centre des préoccupations pour améliorer les différents aspects du développement humain à Madagascar. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Herinjatovo Ramiarison, a souligné que l’enjeu est de « remettre la machine économique en mouvement » en renforçant production et productivité, afin que la croissance se traduise en emplois décents. La méthode annoncée se veut partenariale, avec une logique de contrepartie : les appuis au secteur privé doivent se refléter en gains de productivité et en créations d’emplois.

Évolution

Madagascar progresse, mais lentement, en termes de développement humain. Le rapport relève que l’Indice de développement humain (IDH) s’est redressé après la Covid-19 et atteint 0,5251 en 2023. Pourtant, ce progrès est fragilisé par des écarts persistants. Ajusté aux inégalités, l’IDHI tombe à 0,386, ce qui représente une perte de 26,5% en 2023.

Résilience : plus qu’un slogan, une capacité d’action Le rapport reprend la définition du système des Nations unies : être résilient, c’est pouvoir conduire des politiques performantes pour prévenir, résister, absorber, s’adapter, réagir et se rétablir face aux risques, tout en neutralisant vulnérabilités et fragilités. Autrement dit, il ne s’agit pas seulement de “tenir” pendant la crise, mais de protéger le développement humain, y compris l’accès aux services sociaux de base.

Inégalités et vulnérabilités

L’éducation apparaît comme le point de rupture le plus net : le rapport note qu’en 2022, environ 34% des personnes en zone rurale étaient sans instruction, contre 12% en milieu urbain. Ces écarts alimentent une vulnérabilité chronique, car chaque choc (climatique, économique ou politique) se transforme plus vite en décrochage scolaire, perte de revenus, ou renoncement aux soins. Au-delà du diagnostic, le RNDH appelle à un changement de paradigme : dépasser la gestion de l’urgence et opérer un « shift » de l’humanitaire vers le développement, en mobilisant un leadership politique fort et une coordination plus efficace entre acteurs publics, privés, société civile et partenaires. Dans ce cadre, la résilience devient le fil conducteur d’un développement humain plus inclusif – capable de transformer les vulnérabilités d’aujourd’hui en opportunités de progrès.

Antsa R.

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