
Semaine bien remplie pour le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue (MPEB), ce département clé de l’économie a connu deux événements importants, la semaine dernière.
Il s’agit, en l’occurrence de la visite présidentielle à Fort-Dauphin, relative avec la coopération avec l’Union européenne et l’Allemagne, marquée notamment par la remise de matériels aux pêcheurs, un forum national des investissements pour l’économie bleue s’est tenu, vendredi dernier, au Novotel.
Croissance durable et partagée
Organisé par le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, en partenariat avec le WWF, le forum a réuni investisseurs, experts, décideurs publics et acteurs du secteur privé. Une occasion pour les panélistes de partager leurs expérience et compétences sur le même objectif de transformer le potentiel bleu dont dispose la Grande Île pour une croissance durable et partagée. Les intervenants ont été unanimes sur l’importance de fédérer les acteurs autour d’une ambition de développement de Madagascar à travers une exploitation rationnelle des ressources halieutiques et marines. Les discussions se sont articulées autour de trois priorités majeures. À commencer par la mise en œuvre d’investissements durables afin de développer un secteur de la pêche responsable. Dans cette perspective, le MPEB mise notamment sur une meilleure exploitation de l’aquaculture, du tourisme côtier, des énergies marines renouvelables et de la biotechnologie. Il a été également question de la structuration des chaînes de valeur dans un objectif de création d’emplois locaux tout en garantissant la préservation des écosystèmes marins. Enfin, et non des moindres, les partenariats public-privé (PPP) ont été évoqués en tant que levier essentiel pour accélérer la transition vers une économie bleue résiliente face aux défis climatiques.
Enjeu clair
Débats enrichissants, en somme. Surtout quand on sait que Madagascar dispose d’énormes richesses en matière de pêche et d’économie bleue, avec notamment plus de 5 600 km de littoral, 392 000 hectares de mangroves et près de 5% des récifs coralliens mondiaux. L’enjeu est désormais clair : « transformer cette richesse en un moteur de croissance durable, inclusive et résiliente » ont reconnu les intervenants. Refondation oblige, les débats ont également tourné autour de l’implication des jeunes dans ce processus de relance économique à travers l’économie bleue. Un message fort a été lancé pour reconnaître que « l’inclusion et l’engagement des jeunes sont indispensables à la réussite de cette transformation ». Acteurs de l’innovation et de l’avenir, ils constituent le moteur de cette « renaissance bleue », ont clamé les participants à ce forum qui sera suivi d’actions concrètes. Dans tous les cas, et comme l’a déjà annoncé le ministre, Chan Kit Waye Jaco, l’économie bleue n’est plus une option, mais un pilier stratégique de l’émergence nationale.
R.Edmond



