
Entre un lac de Mandroseza devenu très boueuse et des conduites vétustes, la distribution d’eau dans la capitale fait face à des perturbations majeures. Les autorités dont le Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène mettent en œuvre des initiatives visant à répondre aux besoins croissants de la population.
« Nous accusons un retard de trente-ans en matière d’investissement dans les infrastructures en eau. » Ces propos signés Andriamanarivo Hajason, coordonateur des projets eau et planification au sein de la Jirama, en marge d’un point de presse organisé dans les locaux du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) hier, démontrent la réalité en matière d’approvisionnement en eau dans la capitale. Pour ce qui est des infrastructures de distribution, celles-ci (environ 1 300 km de conduites) ont plus de trente ans. Vétustes, elles ont été construites pour répondre aux besoins de 800 000 personnes. Avec les quatre millions d’habitants que compte Antananarivo actuellement, les conduites en question ne peuvent plus assurer pleinement leur fonction. Les perturbations et mauvaises qualités de l’eau acheminées auprès des ménages en sont les conséquences. Un projet de remplacement de soixante quatre (64) kilomètres de conduites prioritaires devrait bientôt démarrer afin de changer la donne. « Les appels d’offres ont été lancés et les autorités sont actuellement en plein évaluation des offres », a expliqué le coordonateur des projets eau et planification au sein de la Jirama. Avant d’ajouter « nous informons déjà la population que les travaux vont bientôt commencer et que cela pourrait entraîner des perturbations et/ou des gênes. »
En cours
Si le remplacement de ces conduites prioritaires devrait améliorer de façon conséquente la qualité de l’eau acheminée auprès de la population tananarivienne, des efforts sont menés par le Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) et ses partenaires afin de relever les défis inhérents à l’approvisionnement en eau potable à Antananarivo et dans les autres régions de Madagascar. Outre les grands projets (visant à améliorer la production d’eau) tels que Jirama Water III et le PAAEP ou Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable à Madagascar, le Ministère de tutelle a mis en place des solutions, financées par ses ressources propres internes, devant permettre d’alléger la situation. Mara Herinirina Romuald, directeur Général de l’eau auprès du MEAH avance « la mise en place des forages de proximité auprès des fokontany d’Antananarivo. » En somme, ces initiatives, qui sont menées en parallèle, visent à répondre aux besoins croissants de la population.
José Belalahy



