« Ny vava no tsy atao be, ny mamerina azy no sarotra ». Un proverbe malgache qui signifie littéralement qu’« il ne faut pas trop parler car il est difficile de revenir sur ses paroles ».
Le « zinga » à la place du « kapoaka »
Du trop dit, il y en a eu concernant les promesses de « Fanavaozana » qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Telle la décision de ne plus réunir la foule à chaque déplacement d’un cacique de la Refondation afin de rompre avec les « werawera » du passé décomposé qui tendent à être conjugués au présent. En témoignent les récentes tournées des nouveaux tenants du pouvoir qui reprennent aujourd’hui certaines pratiques d’hier. Pour ne citer que la distribution de riz à la population locale. C’est juste le « kapoaka » qui est remplacé par le « zinga » ou gobelet. Qu’importe le contenant, c’est l’ivresse populaire qui compte. Chassez le naturel, il revient au galop. A l’instar du « asa tagnamaro » qui garde la même appellation, en attendant la refondation qui est en passe d’être galvaudée tel que l’a été le « manara-penitra ». Comme lors de la présentation de condoléances, « il n’y a rien de mal à reprendre des traditions ancestrales ». Sauf qu’elles n’apportent pas toujours le bien pour les générations actuelles. Et pas seulement pour la GEN Z qui assiste, presque impuissante, à la résurgence de mauvaises habitudes de la part de politiciens qui sont coutumiers du fait. Des faits de corruption et/ou d’infantilisation du peuple qui en a ras le bol pour ne pas dire le « kapoaka ». Fut-il rempli de riz qui ne pourra pas le rassasier longtemps, pour rappeler la propre remarque des nouveaux gouvernants qui ont fait leur tout au début de leur arrivée au pouvoir le proverbe chinois qui dit que « Si tu donnes un poisson à celui qui a faim, tu le nourris pour un jour ; si tu lui donnes une canne à pêche, tu le nourris pour toujours ». Pour l’instant, on continue d’attirer le « petit poisson » dans ses filets. Aujourd’hui comme hier.
R.O



