
Pour renforcer le système d’alerte précoce contre les risques de glissements de terrain et d’éboulement rocheux, des sirènes et drones équipés de mégaphone ont été installés sur la Haute-ville. L’évacuation des habitants vers les zones sécurisées sera précédée par le déclenchement des sirènes.
En pleine saison des pluies, les équipes techniques du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) multiplient les actions de prévention face aux menaces de glissements de terrain. Quatre sirènes ont été installées sur les versants Est et Ouest de Manjakamiadana, dans les zones les plus exposées. En complément, des drones équipés de haut-parleurs ont été déployés afin de sensibiliser les habitants des quartiers vulnérables (Amparibe, Ambanin’Ampahamarinana, Ankadilalana, Manakambahiny). Ces appareils diffusent des messages de prévention et des consignes de vigilance autour des collines à risque. Depuis novembre, des descentes sur le terrain ont permis de constater que les sols de Manjakamiadana sont déjà saturés d’eau, révélant des signes avant-coureurs d’instabilité et une vulnérabilité accrue.
Évacuations
Les équipes du BNGRC ont précisé que les sirènes seront activées uniquement en cas d’alerte rouge. Ce signal déclenchera l’évacuation préventive des populations vers des zones sécurisées. Les responsables locaux ont reçu pour consigne de mobiliser progressivement les habitants dès l’activation des sirènes, afin de faciliter le déplacement massif des familles. Concernant les zones équipées de sirènes, deux ont été installées dans le secteur d’Antsahondra (fokontany de Manjakamiadana) et deux autres sur le versant Ouest (Ankadilalana et Ampahamarinana). Lorsque les sirènes retentissent, cela signifie que la zone est placée sous alerte rouge : les habitants doivent immédiatement quitter les lieux identifiés comme dangereux. L’effondrement du terrain lui-même, la chute de roches et de terre ainsi que le glissement combiné de roches, de terre et d’habitations sont les types de glissements de terrains possibles sur la colline de Manjakamiadana.
Narindra Rakotobe



