
Au Palais d’État d’Iavoloha, le président de la Refondation de la République, Michaël Randrianirina, a reçu des partenaires financiers aux côtés du ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures.
Au cœur des échanges, le retour sur la table du projet hydroélectrique Sahofika, désormais classé parmi les Projets hydrauliques prioritaires du pays. Annoncé dès 2014-2015, Sahofika n’a jamais franchi le cap de la réalisation, freiné par « plusieurs raisons », selon les informations partagées lors de la rencontre. Les autorités rappellent qu’en cas de mise en œuvre dans les délais initiaux, l’ouvrage aurait pu produire aujourd’hui jusqu’à 300 MW. La première phase est annoncée à 192 MW, avec une montée en puissance progressive envisagée. Selon les informations, le coût total est estimé à environ 1,2 milliard de dollars. L’État devrait en porter une part importante, tandis que les investisseurs se disent prêts à compléter le financement dans le cadre d’un partenariat. La réunion d’Iavoloha est présentée comme l’étape finale pour arrêter les modalités de coopération.
Accélérer
D’après ses promoteurs, le projet bascule maintenant dans la dernière étape, celle de la formalisation administrative. Les parties se donnent jusqu’à la fin de cette année pour boucler l’ensemble des documents et accords nécessaires. Pour l’Exécutif, l’enjeu consiste donc à accélérer les solutions face aux délestages et répondre à une attente fortement exprimée par les jeunes et la population lors des mobilisations passées. À travers Sahofika, le Gouvernement veut élargir rapidement l’offre d’électricité, stabiliser l’approvisionnement national et réduire la pression sur les ménages comme sur les entreprises, durablement. En bref, accroître durablement la capacité de production d’électricité reste un levier décisif pour relancer l’économie, sécuriser l’investissement et soutenir la création d’emplois. Sur le plan social, c’est aussi la condition pour améliorer l’accès aux services essentiels, réduire les inégalités et alléger le quotidien des ménages face aux délestages.
Antsa R.



