Le gouvernement Jean Ravelonarivo est sur pied. Les réactions sur sa composition sont diffuses. On aime ou on n’aime pas la composition du Gouvernement. Il y a ceux qui félicitent la forte présence HVM qui donne l’image d’une équipe solide et soudée regardant dans la même direction pour gagner. Il y a ceux qui dénoncent le verrouillage, le monopole HVM, ainsi que la part laissée à des alliés politiques qui n’ont pas de députés à l’Assemblée. Mais dans l’ensemble, le souhait général est de voir ce gouvernement Ravelonarivo répondre aux attentes et produire rapidement des résultats qui soulagent les difficultés de la population.
Menace permanente
Des ministres entrants et sortants ont effectué hier les passations. Celles-ci traduisent une volonté de travailler sans attendre et se poursuivront aujourd’hui. L’optimisme est au rendez-vous car les nuages qui ont assombri le ciel sont plus dégagés après les efforts consentis l’année dernière. Le président de la République a bien souligné devant la presse lors de la présentation officielle du gouvernement que le taux de croissance avoisine les 3%. Une manière de justifier les efforts car durant la période de Transition, le taux est descendu plus bas. L’objectif cette année est de 5% et plus. Il sera atteint si les conditions d’apaisement et de stabilité sont réunies. Le Chef de l’Etat a mentionné l’existence de trublions qui cherchent à faire obstacle et à barrer la route aux efforts déployés. Mais la détermination en faveur du développement et la volonté de ne pas se laisser faire auront raison d’eux. Au bout du compte, le régime au pouvoir estime qu’il est sur le bon chemin. Toutes les réformes qui ont été réalisées l’année dernière contribuent à l’amélioration de la situation par rapport aux années antérieures marquées par la gravité de la crise sur tous les plans. Mais le régime au pouvoir n’est pas au bout de ses peines. L’Assemblée instable demeure une menace permanente. Avec une majorité à géométrie variable, la prochaine session ordinaire pourrait lui réserver des surprises pas forcément agréables avec la déception et la frustration de plusieurs forces politiques écartées du gouvernement. Le Dr Kolo Roger a réussi à éviter la motion de censure et à renverser la tendance en sa faveur. La tension politique est plus forte aujourd’hui avec les enjeux qui se profilent à l’horizon que sont les élections municipales et communales. Celles-ci préludent une forte compétition politique sur le terrain dans la mesure où elles produiront les grands électeurs qui voteront aux sénatoriales. L’année ne sera pas que consacrée au développement. Les risques politiques de remise en cause du gouvernement ne sont pas totalement écartés et font partie du jeu démocratique.
Zo Rakotoseheno