Aux dernières nouvelles, l’on apprend que la défense de l’agent de l’établissement financier, victime d’une tentative d’extorsion de fonds (voir notre article d’hier) a renouvelé la demande de liberté provisoire pour son client. En tout cas, cette affaire est très suivie par le milieu économique qui se demande pourquoi l’agent de la banque en question est de nouveau placé en détention préventive alors qu’il a déjà bénéficié d’une décision de mise en liberté provisoire du parquet de Toamasina. Qui plus est, la décision a été infirmée par les instances judiciaires de la capitale. Un soupçon de manipulation est d’ailleurs décelé dans cette affaire où la société coréenne concernée tente de se faire rembourser sur le dos de l’établissement financier, en faisant en sorte que l’agent de ce dernier soit condamné au pénal, et par la suite d’ester au civil pour tenter d’obtenir gain de cause.
Et ce, malgré l’apparente innocence de l’agent de l’établissement financier confirmée par le fait que l’interlocuteur du mandataire de l’entreprise coréenne a reconnu avoir perpétré des opérations bancaires frauduleuses. En somme, le coupable est bien là, mais l’on veut apparemment faire porter le chapeau à l’agent de l’établissement financier qui a pourtant agi avec professionnalisme, afin de se faire rembourser. En tout cas, cette affaire dont est victime un établissement financier qui a des relations avec des investisseurs étrangers risque, une fois de plus, de ternir l’image de marque de Madagascar en matière d’environnement des affaires. A quand la justice malgache sera-t-elle totalement saine ?
R.Edmond