Mais que se passe-t-il au FFM (Conseil de réconciliation malgache) ? Son président le Général Sylvain Rabotoarison est sorti de l’ombre pour défendre l’institution afin qu’elle lave son linge sale en famille. Depuis plusieurs mois en effet, l’image de cette institution transitoire est écornée par des suspicions de détournements financiers et de biens publics. Le Bianco est sur l’affaire. Des responsables du FFM ont été auditionnés. L’enquête continue et pourrait se terminer devant la justice. C’est en tout cas ce qu’aspirent des membres de cette institution pour que la crédibilité dans la noble mission de réconciliation revienne avec la confiance du public. A cette fin, de nouveaux vice –présidents connus pour leur intégrité ont été élus récemment par les membres du FFM. Des membres qui estiment que la vérité et la transparence doivent régner au niveau de l’institution. Ils ont la ferme intention de redorer le blason du FFM au niveau de sa gestion pour que celui –ci assume dans la clarté ses responsabilités en faveur de la réconciliation nationale.
FFM, problème de transparence
Le FFKM est pour le moment le seul maître du jeu de la réconciliation nationale. Efficace dans sa démarche, le conseil oecuménique des églises chrétiennes qui regroupent catholiques, anglicans, protestants FJKM et Luthériens, a réussi le défi de mettre autour d’une table les cinq chefs d’Etat à réconcilier. Les réunions successives ont porté leurs fruits car aucun des participants jusqu’à présent ne s’est défilé. Les cinq assistent régulièrement au rendez-vous tenu à huis- clos sous les yeux attentifs du FFKM. La présence du Président de la République Hery Rajaonarimampianina témoigne de la volonté de celui qui détient la force exécutoire à gérer le processus de réconciliation nationale jusqu’à son terme. Sans lui, le FFKM aurait été limité comme il est souvent arrivé dans sa manœuvre. Les travaux du FFKM s’orientent maintenant vers un élargissement du nombre des participants. La réunion du mois de mars verra la participation d’autres entités concernées par la réconciliation nationale. Le processus de réconciliation est long et n’est pas une affaire de court terme. Des voix comme celle de l’Association « Grand Pardon » interpellent pour une réconciliation des réconciliateurs. Il est en effet étonnant que le FFKM et, le FFM qui doit améliorer son image, ne joignent pas leurs forces et leurs savoir-faire pour le succès de la réconciliation nationale. D’autres réconciliateurs devraient tendre aussi vers cette option de rassemblement qui semble pour le public le meilleur moyen d’aboutir au succès de l’entreprise. Si les efforts des réconciliateurs continuent d’être dispersés, le risque est non seulement de perdre du temps mais surtout d’échouer en si bon chemin. Ce n’est pas en tout cas, ce que souhaite la population.
Zo Rakotoseheno