
Le Gouvernement met en avant la transparence pour afficher un environnement propice aux investissements. Hier les rapports EITI pour les exercices fiscaux 2012 et 2013 ont été présentés et publiés.
Madagascar a encore jusqu’en décembre 2016, pour obtenir la validation du Secrétariat international EITI (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives). En effet, suite à la levée de suspension en juin 2014, la Grande Ile est redevenue Pays Candidat pour être conforme à l’EITI. Depuis cette reprise du processus, les premiers rapports publiés concernent les exercices fiscaux 2012 et 2013. A noter que le rapport EITI décrit une comparaison entre les paiements faits auprès de l’Etat par les compagnies extractives, et les recettes réellement perçues et enregistrées dans les caisses de l’Etat. En d’autres termes, il s’agit d’un rapprochement de déclarations de flux, qui vise à réduire la corruption. Néanmoins, le Comité National EITI n’a considéré comme « paiements significatifs » que les paiements supérieurs à 5 000 USD. D’après le rapport, 47 opérateurs sur les 126 décryptés constituent les 99,3 % de la totalité des paiements significatifs encaissés par l’Etat. « Cela signifie qu’il faut encore des réformes et des améliorations à faire. Le gouvernement actuel tient à cœur la transparence et cette démarche EITI en est déjà la preuve, car avant tout, il s’agit d’un engagement volontaire de l’Etat », a affirmé le ministre des Mines et des Ressources Pétrolières, Joeli Lalaharisaina, non moins Champion EITI pour Madagascar.
Indispensable. Toutes les parties concernées par le secteur des ressources minérales ont assisté à la présentation d’hier. Les représentants, comme ceux de la société civile ou du secteur privé a soutenu l’importance du rapport EITI, qui est une source précieuse pour défendre le droit économique de la population, une preuve de la bonne allocation et de l’acquittement des obligations fiscales, etc. « Plusieurs efforts ont été engagés pour l’établissement de ces rapports, avec le soutien financier de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement. Cette année encore, plusieurs projets sont déjà au programme, comme la confirmation des statuts de l’EITI Madagascar, la publication du plan de travail 2015 et le rapport d’activité 2014, la poursuite des sensibilisations, et surtout la publication du rapport EITI 2014, qui devrait être disponible d’ici à la fin 2015 », a annoncé le secrétaire exécutif d’EITI Madagascar, Daniella Randriafeno.
Indicateurs. Le secteur des ressources minérales représente 0,7 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2012 et 2,12 % en 2013. Pourtant, il a contribué à 7 % des recettes fiscales en 2012, avec 305,4 milliards Ariary ; et 14 % en 2013 avec 424 milliards Ariary. Par ailleurs, ce secteur consitue 42 % des investissements directs étrangers en 2012 et 43 % en 2013. En effet, ces indicateurs ne représentent qu’une infime partie du contenu rapport qui décrit les détails par type de permis, par société, par Commune, par Région, par Service de perception du côté de l’administration publique, etc. Bref, il s’agit d’un grand outil.
Antsa R.