
Le trio féminin s’est définitivement imposé dans le paysage musical malgache. Il est autant apprécié du public que des professionnels. Ces derniers qui s’appellent Dama, Bekoto, Erick Manana ou Tselonina, l’ont totalement adopté dans leur milieu.
Mahandry, la nouvelle recrue. Randrantelo, c’est trois filles à la voix d’or et au feeling très prenant qui redonne au folk malgache une seconde jeunesse. Fara kely, Fara Gloum et Lilie ont constitué ce groupe à la fin de l’année 2010 et ont très vite séduit les mélomanes en reprenant les grands classiques de Mahaleo, Erick Manana, Tselonina puis Lolo sy ny tariny. Elles ont cependant apporté leur touche dans l’interprétation qu’elles en ont faite. Le groupe a évolué dans sa composition et après le départ de Lilie, le trio est aujourd’hui composé de Fara kely, Fara Gloum et Mahandry, et continue de plus belle sur sa lancée. La jeune Mahandry a très vite trouvé ses marques et a été adoptée par le public comme nous l’avons remarqué vendredi dernier au Piment Café. Sa voix a d’abord été couverte par celles de ses deux camarades au début et puis a fini par trouver sa place dans le trio vocal.
Un répertoire très large. C’est tout le folk malgache et international que Randrantelo a revisité lors de ce cabaret du vendredi au Piment Café. « Fihavanana » de Mahaleo est maintenant presque considéré comme un de ses titres car il se l’est approprié naturellement. Les morceaux de Bekoto sont également dans le même cas. Nous avons eu l’heureuse surprise d’écouter des classiques oubliés des années soixante-dix. Les standards d’Emmi Lou Harris ou de Simon and Garefunkel retrouvent avec le trio une nouvelle jeunesse.
Célébration de son cinquième anniversaire. Le groupe se prépare à célébrer son cinquième anniversaire et va, tout au long de cette année 2015, faire plusieurs concerts. Il s’est déjà produit à Antsirabe, Toamasina, Mahajanga et Fianarantsoa et ce fut, à chaque fois, à guichets fermés, preuve qu’il s’est imposé comme un des groupes majeurs du moment. Il ne se contente pas seulement de revisiter les grands classiques malgaches et étrangers car il a aussi ses propres compositions.
Patrice RABE