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mercredi, janvier 1, 2025
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PPN : Le pain à 500 Ar?

En cas d’augmentation du prix du pain, les consommateurs seront dans le… pétrin.
En cas d’augmentation du prix du pain, les consommateurs seront dans le… pétrin.

La dernière augmentation du prix de la baguette date de 2004, c’était il y a onze ans. Si aujourd’hui, elle coûte 300 Ar, elle pourrait dans un futur proche passer à 500.

C’est ce que désirent Arif Mohaboubaly, président de l’association des boulangers et ses homologues. A l’heure actuelle, la situation économique et financière des boulangers n’est plus viable: «Tous les prix ont augmenté, le sac de farine a doublé entre 2009 et aujourd’hui. Il atteint le prix record de 100 000 Ar. Mais ce n’est pas tout, le gasoil, la main d’œuvre, les taxes douanières sur la farine, ont eux aussi explosé. Les boulangers arrivent à peine à couvrir leurs charges», explique Arif Mohaboubaly. La montée du prix du pain est perçue comme un véritable ballon d’oxygène pour les artisans boulangers. Mais du côté des associations des consommateurs, on grince, on gronde. L’initiative est vue d’un mauvais œil. Le pain est le second aliment le plus consommé par les Malgaches, après le riz. La hausse de son prix risque d’avoir une influence prépondérante sur le panier de la ménagère. Comme le souligne Rakotorova Rabetsara, Président du Réseau National de Défense des Consommateurs: « Nous comprenons la situation des boulangers mais nous demandons une augmentation maximale de 100 Ar. De plus, nous espérons une meilleure qualité qui se traduit par une augmentation du poids de la baguette. Il est préférable que ce prix entre en vigueur après la période cyclonique ».

Trouver un consensus. Pourtant, en vertu de la libéralisation, les boulangers n’étaient pas contraints de demander l’aval ni des syndicats des consommateurs ni du ministre du Commerce et de la consommation: « Par respect, nous avons avisé le Ministre et les associations de défense de consommateurs. Nous n’étions pas obligés. Le but est de trouver un commun accord entre nous », rappelle le représentant des boulangers. Du côté des consommateurs, on souligne l’initiative même si la difficulté de trouver un consensus est bien réelle. « Nous apprécions que les représentants des boulangers nous aient concertés, mais nos relations restent tendues puisque nos points de vue sont opposés et contradictoires », rapporte Rakotorova Rabetsara.

Jeudi, en principe, une décision devrait être entérinée. Les représentants des deux partis pris se rencontreront, en présence du ministre du Commerce et de la consommation, Henri Rabesahala, avec comme point de mire une solution acceptable et adéquate pour les différents protagonistes. Le ministre endossera, à la fois, le rôle de médiateur et celui de facilitateur.

Stéphane Pierrard (Stagiaire).

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