Voir des cas de trafics illicites de ressources naturelles ou minières à l’aéroport d’Ivato est presque devenu une habitude. Le 12 février dernier, 5kg d’hippocampes, comptant 19 000 unités, et de concombres de mer séchés, ont été saisis. Cette marchandise était dans les bagages de ressortissants chinois qui ont tenté d’embarquer sur le vol Tanà-Maurice. En effet, l’exportation d’hippocampes nécessite une licence d’exploitation et une autorisation d’exportation. Ce qui n’a pas été respecté pour ce cas-ci. Le soir même du jeudi 12 février, le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana a initié une visite surprise à l’aéroport d’Ivato, avec le ministre de la Sécurité Publique, le ministre de l’Environnement, le Secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie, ainsi que des responsables auprès de la Douane, de l’Aviation Civile de Madagascar et de la Police aérienne des frontières. D’après les autorités, cette descente a permis de constater les différentes failles dans le cadre du contrôle. « Le matériel devrait être plus performant. Et il existe encore des zones de blanc, non-contrôlées par lesquelles peuvent passer des marchandises illicites. Et par-dessus tout, nous avons constaté un manque avéré de collaboration entre les entités sur place dans le cadre du contrôle », ont-elles affirmé. D’après les ministères concernés, des mesures seront prises pour minimiser les infractions, à défaut de les éradiquer complètement, pour le moment…D’après certains responsables de l’aéroport, les scanners installés par CSPI devenue SAMADA ne sont pas assez performants pour contrôler les cas de marchandises illicites. Et pourtant, cette entreprise reçoit énormément de redevances.
Antsa R.