Beaucoup d’établissements scolaires publics n’auront pas d’enseignants si le problème des enseignants FRAM n’est pas réglé aussitôt. Et cette fois-ci, ils ont l’air très déterminés.
Depuis hier, malgré la rentrée scolaire pour le deuxième trimestre, un bon nombre de maîtres-FRAM ont choisi de se réunir devant la DREN Analamanga au lieu d’aller travailler. Ce qui fait que bon nombre d’établissements scolaires publics, surtout les EPP, se sont retrouvés sans enseignant depuis hier. En fait, ces derniers ont repris leur grève car une grande majorité de leurs exigences qu’ils appellent leurs droits n’auraient pas été satisfaites. Si le problème semble avoir été réglé il y a quelque temps avant les fêtes de fin d’année, il en est autrement actuellement. Selon les explications, les subventions tant attendues n’ont toujours pas été reçues. « Nous, les enseignants FRAM au niveau des EPP, n’avons même pas encore reçu nos subventions du premier bimestre. Alors qu’on nous a promis que celles-ci devaient être reçues au plus tard le 28 décembre dernier. Pour ce qui est du 2e bimestre, l’on en sait toujours rien », a expliqué Elidiot Andrianjafy, Président de l’association des maîtres-FRAM.
Ajustement. En effet, selon les explications, l’une des principales causes de ce retard serait que l’Unicef, en tant que bailleurs de fonds, aurait fait des ajustements vers la fin de l’année. « Normalement, quand c’était seulement l’Etat qui nous payait, nous avons toujours pu avoir notre argent au plus tard dix jours après chaque bimestre. Mais maintenant, l’on ne sait plus qui est vraiment la source du problème, l’Etat ou les bailleurs de fonds étrangers? », s’interrogent les concernés. Ainsi, ces derniers entendent ne plus s’arrêter que si et seulement si, toutes leurs revendications ne sont satisfaites, à savoir : les subventions, les affectations, et certaines parties des vacations. « Notre nombre va encore augmenter dans les prochains jours car il y en a ceux qui ont travaillé puisqu’ils n’ont pas entendu nos appels. Et même ceux des autres régions vont nous joindre pour marquer notre solidarité. Donc, il n’y aura aucun maître-Fram qui va travailler, si la situation ne s’améliore pas », confient-ils. Malgré tout, ils promettent de ne pas faire de descentes dans les rues mais vont toujours essayer de rester dans le même endroit pour éviter tout éventuel débordement.
Arnaud R.