Face à l’accusation des usagers de la RN.44 envers la Kraoma, quant à la dégradation de cette route, le directeur général de la société, Arsène Jean de Dieu Rakotoarisoa, s’explique. « Il est vrai que Kraoma emprunte souvent la route nationale 44, mais elle n’est pas la seule. Il faut citer également les transporteurs de bois ou d’autres marchandises provenant d’Ambatondrazaka. Avant l’utilisation par la société Kraoma de la RN.44, un accord a déjà été fait avec la Région Alaotra Mangoro. Nous versons des taxes de roulage pour l’entretien de la route », a annoncé le DG de la société. Cependant, d’après les responsables auprès de la Région, les recettes émanant des taxes versées par la Kraoma ne suffisent pas à elles seules à financer tout l’entretien nécessaire. « La Région a suggéré que la Kraoma fasse elle-même l’entretien de la route nationale par ses propres moyens. C’est ce que nous faisons actuellement en mobilisant nos employés et nos matériels. Certains pensent que l’entretien de la RN.44 devrait être confié à des entreprises spécialisées, mais il faut savoir que la Kraoma et le ministère des Travaux Publics n’ont pas les moyens nécessaires pour ce faire. Jusqu’ici, la Kraoma a déjà envoyé plus de 300 camions pour le transport de caillasses dans le cadre des travaux d’entretien et de réhabilitation de la RN.44. Ce qui fait à peu près 25t », a indiqué le DG Arsène Jean de Dieu Rakotoarisoa.
Alternative. Si la Kraoma est aujourd’hui obligée d’emprunter la RN.44 pour le transport de sa production, c’est à cause de l’incapacité de la société Madarail de satisfaire les besoins supplémentaires en transport. « Madarail n’arrive à transporter que 4 000T de marchandises par mois, si l’on espérait au départ une capacité de 10 000T. Avec cette situation, si l’on ne compte que sur Madarail, il faudrait attendre 6 mois pour remplir un bateau d’une capacité de 24 000T. Kraoma ne peut attendre ce délai avant de commercialiser sa production, car on ne pourrait donc exporter vers l’Europe que deux fois par an », a expliqué le DG de Kraoma. Par ailleurs, ce responsable a noté que la Kraoma a déjà pu développer ses activités. Grâce aux nouvelles stratégies mises en place, la société arrive désormais à produire en 3 mois, l’équivalent de ce qu’elle produisait en 2 ans, auparavant.
Antsa R.
