Malgré le grand nombre de demandeurs d’emploi et des offres de travail, les distorsions sur le marché de l’emploi persistent, à cause de la défaillance au sein des filières de formation. A Nosy-Be, une étude est en cours pour connaître les besoins des hôteliers et restaurateurs, afin d’offrir aux jeunes des formations adaptées aux besoins des employeurs.
Une étude sur les besoins en formation des métiers d’hôtellerie et de restauration est actuellement menée à Nosy-Be par le cabinet Gaia, mandaté par la Fondation Suisse-Madagascar. En effet, une évaluation du travail accompli dans le domaine de la formation, par le CFTH ou Centre de formation du tourisme et de l’hôtellerie de Nosy-Be est également en cours de réalisation. D’après le Groupement interprofessionnel de l’hôtellerie et du tourisme de Nosy-Be (GIHTNB), la formation est au cœur de la professionnalisation des métiers de ses membres ; raison pour laquelle, ce groupement s’est beaucoup impliqué dans le fonctionnement du CFTH, malgré l’insuffisance dramatique de ressources financières pour faire fonctionner le centre dans des conditions optimales.
Emploi. Certes, un tel projet ne peut être que bénéfique aussi bien pour les opérateurs touristiques que pour les jeunes à la recherche de travail. Depuis la création du CFTH, le bilan est positif, malgré quelques défaillances et les améliorations nécessaires à apporter, selon le GIHTNB. Depuis cinq ans durant lesquels le CFTH a octroyé des formations, une centaine de jeunes diplômés, sous forme de BEP ou CAP en cuisine, pâtisserie, salle, bar, hébergement, réception et guidage sont déjà opérationnels. 72 autres jeunes en difficulté ont également reçu des formations de réinsertion, grâce à l’appui de l’UNICEF. Toutes ces nouvelles compétences sont à la disposition des opérateurs touristiques, afin d’améliorer leur secteur d’activité.
Rencontres. Outre cette étude sur les besoins en formation, le GIHTNB prévoit également d’organiser avec l’Office du tourisme, une journée de rencontres avec tous les acteurs de l’activité touristique, pour une concertation sur les conditions de mise en place de l’outil optimal et pérenne de formalisation dont le secteur a besoin. Cette rencontre se tiendra avant la fin du premier trimestre, d’après les organisateurs.
Antsa R.