Une rencontre entre les parties prenantes s’impose en vue de trouver des positions régionales communes vers la conclusion d’un APE complet avec l’Union Européenne.
Grâce aux lobbyings faits au niveau du Secrétariat du COMESA, les pays membres de l’AfOA (Afrique Orientale et Australe) et l’Union Européenne ont convenu de reprendre les négociations dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique (APE). Depuis le retour à l’ordre constitutionnel de Madagascar, le pays a le privilège d’accueillir la réunion préparatoire des hauts fonctionnaires de ce bloc régional pour la reprise de ces négociations. « Malgré les intérêts parfois divergents des parties prenantes dans les négociations avec l’Union Européenne, il est permis de croire que l’APE peut être un outil inclusif pour le développement économique », a expliqué le ministre du Commerce et de la Consommation, Henri Rabesahala, lors de l’ouverture de cette réunion technique de négociation hier à l’hôtel Carlton.
APE complet. « La réussite de ces négociations constituerait pour le Groupe AfOA, un atout pour faire face aux retombées négatives de la mondialisation. La pleine contribution des pays concernés dans tous les travaux durant ces deux prochains jours dessinera l’avenir de la région », a-t-il poursuivi. Notons que plusieurs pays membres de l’AfOA, dont entre autres, Maurice, Éthiopie, Soudan, Zambie, Seychelles, Zimbabwe, Malawi et bien évidemment Madagascar ont participé à cette réunion préparatoire. En décembre 2014, celle des hauts fonctionnaires qui s’est tenue à Lusaka a recommandé l’organisation d’une rencontre entre les parties prenantes en vue de trouver des positions régionales communes vers la conclusion d’un APE complet avec l’Union Européenne. Par contre, il faut rappeler que la dernière réunion technique entre ces Etats membres du groupe remonte à 2013 tandis que celle sur l’Accord de Partenariat Économique avec l’Union Européenne a eu lieu, il y a plus de trois ans. « La participation effective des pays de l’AfOA témoigne ainsi la volonté d’accorder de l’importance au sujet pour aboutir à un Accord complet sur l’APE au bénéfice de la région », a précisé le ministre de tutelle.
Questions litigeuses. En fait, plusieurs efforts ont été entrepris lors des réunions techniques successives, aux fins de discuter sur les questions laissées en suspens depuis la rencontre entre toutes les parties prenantes, qui s’est tenue à l’île Maurice en Novembre 2011. Ces questions litigeuses portent sur plusieurs points, notamment sur la taxe à l’exportation, l’essentiel des échanges commerciaux et le calendrier, le commerce des services et les sauvegardes. « Madagascar, de son côté, est en train de revoir ses matrices pour que ce soit le plus profitable possible pour le pays. Nous ne voulons pas avancer de manière isolée dans ces négociations, nous voudrions partir en groupe avec l’AfOA pour que ce soit une force de développement. Nous espérons également avoir une force Sud-Sud, et avoir un accès au marché africain», a conclu Harison Jean Gabriel, le directeur général du Commerce Extérieur.
Navalona R.