« Nous avons déjà obtenu satisfaction par rapport à nos revendications. Nous pouvons donc arrêter notre grève. Toutefois, à cause de la menace lancée par le leader de l’Association HAFARI Malagasy, nous avons décidé de poursuivre pour le moment notre mouvement ». C’est ce qu’a déclaré hier le Secrétaire général du Syndicat des greffiers, Randriamaro Alain Michel. Faut-il rappeler que mardi dernier, le président de l’association HAFARI Malagasy, Jean Nirina Rafanomezantsoa, a lancé un ultimatum de 24 h à l’encontre des agents grévistes du Service des Domaines pour inciter ces derniers à reprendre leur travail. En effet, cette association menace de convoquer la population tananarivienne à observer un sit-in devant le bureau du Service foncier à Anosy si à la fin de cet ultimatum, les employés ne retournent pas dans leur bureau. Hier, le président du Syndicat des greffiers a riposté en déclarant devant la presse qu’ « en faisant cette déclaration, le président de HAFARI Malagasy a rempli les trois éléments constitutifs de l’infraction, à savoir l’élément légal, l’élément matériel et l’élément moral ». La question est donc de savoir si le Corps des greffiers envisage de porter plainte contre Jean Nirina Rafanomezantsoa qui, selon lui, « s’ingère dans une affaire qui ne lui concerne en rien ». D’ailleurs, avec la position actuelle des deux camps, un affrontement n’est pas à écarter si, toutefois, l’association HAFARI Malagasy décide de mettre à exécution son projet d’amener ses partisans à Anosy. La guerre est désormais déclarée entre la HAFARI et le Syndicat des Domaines. Histoire à suivre.
Davis R