Les tueries existantes depuis des années dans le pays, surtout dans la Capitale ne respectent pas les normes sanitaires exigées par la réglementation en vigueur. Ces lieux d’abattage ne doivent pas être non plus installés en pleine ville. C’est pourquoi, « nous avons décidé de les déplacer dans les périphéries. L’identification des endroits appropriés est en cours. Par contre, cette mesure sera prise en collaboration avec les communes concernées, le ministère en charge de l’Aménagement du Territoire et les forces de l’ordre. Le renforcement de la capacité des inspecteurs de viande n’est pas en reste », a expliqué le ministre de l’Elevage, Anthelme Ramparany, lors d’un petit déjeuner de presse hier à l’Hôtel Colbert.
Responsabilités. « Il ne s’agit pas d’une dictature étant donné que ce sera discuté de commun accord avec les autorités locales et les exploitants des tueries. En fait, il faut dès maintenant prendre des responsabilités afin d’éviter des conséquences désastreuses pour la santé humaine et l’environnement plus tard», a-t-il rajouté. Notons que les tueries et les abattoirs doivent être placés au moins à 1km de la zone d’habitation, selon les normes. Le ministre de tutelle constate également que leur gestion au niveau des communes n’est pas satisfaisante. En effet, les locaux utilisés pour l’abattage des bovidés sont impropres. Les exploitants utilisent de l’eau insalubre des rizières et les infrastructures d’assainissement ainsi que les canaux d’évacuation d’eaux usées font défaut. Le site de débarquement des bœufs transportés en camion doit être aussi bien aéré. Raison de plus du déplacement des tueries en dehors de la ville.
Elevage contractuel. Par ailleurs, le ministère de tutelle prévoit la mise en œuvre de la politique nationale de zébu visant à améliorer la race locale tout en développant l’élevage familial et l’élevage à grande échelle. « Il y a également l’élevage contractuel qui consiste à faciliter l’implantation des investisseurs dans une région pour appuyer des éleveurs. Ces premiers s’engagent ensuite à acheter les produits d’élevage. Une identification des filières porteuses s’impose ainsi », a évoqué le ministre Anthelme Ramparany. L’objectif est d’améliorer le niveau de vie des éleveurs tout en augmentant la consommation de viande pour la population. Force est aussi de reconnaître que le développement du secteur contribue à l’amélioration du PIB du pays.
Navalona R.
