Hier, les employés de la Commune Urbaine d’Antananarivo ont remis un projet d’amendements aux députés TIM et MAPAR élus dans la Ville des Mille.
Le ministre de l’Intérieur, Mahafaly Solonandrasana Olivier, risque de se confronter à un deuxième échec quant à son projet de faire un « forcing » à l’Assemblée nationale pour l’adoption du nouveau projet de loi relatif aux Collectivités Territoriales Décentralisées à statut particulier. Faut-il rappeler que ce projet de loi sera discuté en séance plénière à Tsimbazaza cette semaine. Pourtant, de sources bien informées, bon nombre des parlementaires envisagent de boycotter son adoption « pour éviter d’être complices de la mise en œuvre de ce projet qui ne répond pas aux aspirations des Tananariviens », a-t-on indiqué. C’est le cas, entre autres, des députés élus sous la couleur du groupement politique « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR) et ceux de la mouvance Ravalomanana qui ont décidé de former un front uni contre l’adoption de cette loi. En effet, ces derniers sont en train de préparer une stratégie visant à dire non au projet de confier l’élection des délégués d’Arrondissement aux Conseillers municipaux. Les députés TIM et MAPAR élus au niveau des six arrondissements de la Ville des Mille sont particulièrement contre cette loi. Bon nombre d’observateurs considèrent ce rapprochement comme « une alliance à la fois conjoncturelle et contre nature ».
« Exclusion ». Pourtant, les parlementaires semblent être bien déterminés à aller jusqu’au bout de leur contestation. La députée du 1er Arrondissement, Maître Hanitra Razafimanantsoa, a dénoncé une « exclusion » lors de l’élaboration par le ministère de tutelle de ce projet de loi. « Il n’y a eu aucune consultation », a-t-elle soutenu. Et de faire savoir au passage que les parlementaires n’ont reçu la copie du texte en question que lundi dernier. « Nous allons utiliser tous les moyens qui sont en notre possession pour préserver les intérêts de la population tananarivienne », a annoncé la Vice-présidente de l’Assemblée nationale. Pour sa part, la députée du MAPAR, Ratsivalaka Michelle, a exhorté tout un chacun à unir les forces en vue de dire non à l’adoption de cette loi sur les CTD à statut particulier. Hier, les députés élus au niveau des six arrondissements de la Ville des Mille ont rencontré les représentants des employés de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Ces derniers n’ayant également pas été consultés lors de l’élaboration de ce projet de loi. « Nous n’avons reçu la copie de ce projet de loi que vendredi dernier », a fait savoir Tsinjo Rakotomaharo, porte-parole du Syndicat. Au cours de cette rencontre, les agents de la CUA ont remis aux parlementaires leur projet d’amendements au dit projet de loi. Un projet d’amendements dans lequel les employés de la CUA exigent la désignation des Délégués d’Arrondissement par le Maire et non par le Conseil municipal. En outre, la Commune Urbaine d’Antananarivo aura une autonomie financière et une autonomie administrative. Pour leur part, les chefs Fokontany seront élus par le Fokonolona.
Davis R