
«Le vieux pont suspendu de Kamoro va durer 100 ans de plus après sa réhabilitation», a affirmé le ministre des Travaux Publics, Roland Ratsiraka, hier, au CCI Ivato, lors de la cérémonie de sortie de promotion de l’EMAP.
Les travaux relatifs à la réhabilitation du pont de Kamoro (situé au PK405+900 de la RN4), à 2km d’Ambondromamy, district d’Ambato Boeny, vont commencer après deux mois. C’est ce qu’a affirmé le ministre des Travaux Publics, Roland Ratsiraka, hier, au CCI Ivato. «Les résultats de l’appel d’offre sont maintenant connus. Les travaux seront ainsi confiés à une société étrangère, et le coût total sera de 14 millions de dollars», a-t-il fait savoir. «C’est grâce au financement de la Banque Mondiale», selon toujours le MTP. Une initiative qui tombe à pic vu l’état de dégradation de cette infrastructure artistique et non moins historique. Avec les nombreuses lames endommagées, et dont la plupart sont absentes, les laisser ainsi risquerait de mettre en danger les usagers, en particulier les nombreux poids lourds qui y passent presque à tout moment. Même les piétons ne sont pas à l’abri des dangers. Jusqu’ici, la durée des travaux n’est pas encore connue.
Par ailleurs, même si s’occuper des rues de Tana ne fait pas partie des principales missions du MTP, cela ne l’a pas empêché de trouver d’autres financements pour y apporter son soutien. Alors, à cet effet, faut-il rappeler les 2 millions de dollars de la part de la Banque Mondiale et les 500 mille euros de l’Union Européenne.
Recrutement. C’était hier la cérémonie de sortie officielle de la 32e promotion dénommée « Lafatra » de l’Ecole des Métiers Arts et Plastiques (EMAP). 32 nouveaux diplômés la composent, dont 26 en architecture et 6 en Bâtiment et Travaux Publics (BTP). Un événement auquel, les nouveaux sortants ont choisi comme parrain, le MTP. Un choix qui s’explique surtout par le fait que le monde de l’architecture n’est pas sans relation avec celui du BTP. Ces derniers ont eu l’occasion de présenter leurs ambitieux projets dont certains ont fait baver les professionnels, comme ceux de Tiana Nirina Rabenirainy et Falihery Rakotonirina, les majors de promotion, respectivement en architecture et en BTP. Après avoir passé six modules, l’équivalent de deux années d’études après le Bac, les nouveaux sortants ont décroché l’équivalent d’un diplôme de DTS (Diplôme de Technicien Supérieur) ou Bac+2. Ils sont directement opérationnels, mais libre, à eux ensuite de poursuivre ou pas leurs études pour en devenir des ingénieurs en architecture ou en BTP. Une formation de trois ans pouvant être effectuée soit à Madagascar, auprès de l’ESMAP ou Ecole Supérieure des Métiers Art et Plastique, soit à l’étranger. Par-dessus tout, le ministre de promettre le recrutement de quelques uns parmi ces nouveaux diplômés, «pour appuyer les techniciens». Lui qui prône que «l’avenir du pays dépend entièrement des jeunes». A noter que l’EMAP offre trois filières, à savoir: Architecture, BTP, et Décoration Intérieure. Tout cela, malgré le fait que «les débouchés demeurent plus ou moins faibles». Mais c’est comme le disent certains: «avec un bon esprit de créativité, rien n’arrêtera le bon architecte».
Arnaud R.