945 nouvelles sociétés ont été créées au niveau de l’EDBM en 2013. En 2012, ce chiffre était pourtant à 997. Les autres établissements formels suivent également cette tendance. Chaque mois, le nombre d’entreprises nouvellement créées diminue davantage, d’après les données de l’Instat.
Le secteur tertiaire était le secteur le plus performant, pour l’année 2013. Mais cette tendance se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Plus de 90 % des établissements formels nouvellement créés concernent ce secteur d’activité. La plupart ce sont des entreprises individuelles. Les sociétés anonymes sont les plus rares. En effet, les opérateurs sont plus enthousiastes à fonder des petites ou moyennes entreprises. Il faut croire qu’outre l’insuffisance de moyens, le taux d’échec assez élevé pour les nouveaux projets est également l’un des principaux facteurs favorisant cette préférence. Si on se réfère aux branches d’activités, les plus grandes sociétés créées sont toutes spécialisées dans le secteur de services comme le transport ou le commerce. Bref, des activités qui représentent moins de risques.
Défavorable. Ce n’est pas pour rien que Madagascar a reculé de 12 rangs, en termes de création d’entreprises. D’autres volets comme l’octroi de permis de construire, le transfert de propriété, l’exécution de contrats, l’obtention de prêts, ou le règlement d’insolvabilité ont également contribué fortement à la dégradation de l’environnement des affaires dans la Grande-île, ce qui a placé le pays au 148e rang des pays favorables aux affaires, d’après le rapport Doing Business 2014. Cette situation traduit, en effet, un recul, car l’économie malgache était à la 144e place, dans le Doing Business 2013. Malgré cela, il faut reconnaître que l’économie a amélioré quelques points ; sauf qu’elle n’a pas pu suivre l’évolution très positive des autres économies du continent africain.
Espoir. Grâce à la sortie de crise, l’amélioration de l’environnement des affaires est attendue par les opérateurs locaux et les investisseurs étrangers, pour cette année. Cependant, un grand progrès est espéré pour Madagascar, dans le prochain rapport Doing Business 2015. Cette amélioration facilitera, non seulement la création d’entreprises nouvelles, mais également l’intensification des activités des firmes déjà existantes, bref, la création de richesse, la résolution des problèmes de l’emploi, la réduction de la pauvreté, etc.
Antsa R.