Une vindicte populaire a été évitée de justesse, hier, à Ambodifilao. Des éléments des forces de l’ordre ont encore fait parler d’eux.
La fin de la matinée d’hier jeudi a été très mouvementée du côté d’Ambodifilao Analakely. Une foule excitée huait des éléments de la police nationale. Pour cause, une stagiaire verbalisait un chauffeur de taxi-be 186 lui demandant ses « papiers ». Sans arrière-pensée, ce dernier a obtempéré. Une chose très banale qui fait le quotidien de ces conducteurs des transports en commun dans la capitale. En retour, le chauffeur réclamait une fiche de contravention. La réponse est non parce « qu’il s’est comporté d’une façon insolente vis-à-vis de la policière », selon ses dires. Et c’est à partir de cet instant que les choses commençaient à prendre une autre tournure. Les alentours « Zaimaika » commençaient à être noirs de monde. Accusé de gêner la circulation, le chauffeur a carrément avancé son véhicule au milieu de la chaussée. La circulation est paralysée. Du côté des badauds, des commentaires fusaient, dénonçant des abus de toutes sortes de la part des verbalisateurs. Quelques instants plus tard, d’autres policiers sont sur le lieu sommant le chauffeur de sortir du véhicule. Ce dernier craignant pour sa sécurité, selon ses affirmations, a fini par verrouiller les portières. A cet instant précis, la crosse d’un fusil s’abattait sur la pare brise du taxi-be occasionnant plusieurs fissures. Et les tons montaient de l’intérieur parmi les passagers du taxi-be et amplifiés par une foule de plus en plus nombreuse. Finalement, les policiers ont abandonné le lieu. Contacté par téléphone, le responsable de la police du premier arrondissement annonçait que des mesures strictes vont être prises.
Les observateurs avisés, commentant les événements de ces derniers temps, s’accordent à dire que des débordements de la part des forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction ne plaident pas en leur faveur.
r.s.
