
A Madagascar, le VIH/SIDA touche jusqu’ici les populations clés. Mais l’on présente quand même des possibilités de multiplication des personnes à risque.
Hier a eu lieu au DLC Anosy la rencontre de tous les participants dans la lutte contre le VIH SIDA à Madagascar. Une occasion de présenter et la cartographie concernant la maladie, et l’estimation de la taille des populations clés les plus exposées aux risques du VIH/SIDA. Ces individus qui ne sont autres que les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), les consommateurs de drogues injectables (CDI),… Ainsi, l’on sait que le taux de prévalence de la maladie présente une tendance à la hausse pour ces populations clés. Ceci, à l’issue d’une enquête effectuée conjointement par le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et les agents de la statistique, en novembre 2014, dans 37 villes où se trouvent les sites les plus fréquentés par ces populations les plus exposées. Toutefois, l’on a tenu à rassurer que jusqu’ici, le taux de prévalence de la maladie est estimé à 0,4 % chez ces catégories de personnes. Ce taux est évalué à 14,7 % chez les HSH atteints du virus du Sida, 7,1 % chez les CDI, et 1,3 % chez les PS.
Par ailleurs, à l’issue de cette rencontre, l’on sait qu’il y a encore 9 000 000 de dollars de manque à gagner pour la réalisation des toutes les activités entrant dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida à Madagascar. Les principales étant celles liées aux dépistages, ainsi qu’aux traitements. Notons que ceux qui sont sous ARV (Anti-retroviraux) sont évalués au nombre de 750. Et 1200 individus sont surveillés de près mais bénéficient déjà des traitements nécessaires. Quoi qu’il en soit, l’ONUSIDA n’a pas manqué d’affirmer sa volonté de réitérer son appui pour Madagascar, mais fait en revanche appel à la prise de responsabilité de l’Etat.
Arnaud R.