
La « diabe » ou marche citoyenne, avec comme point de départ Vassacoss Antanimena n’a pas pu se tenir, face à la présence massive et dissuasive des forces de l’ordre.
Dès 7 heures du matin, Vassaccos a été quadrillé samedi par les forces de l’ordre. Venus à bord de cinq 4 x 4 double cabine et de trois camions. Ils attendaient de pied ferme le président national du Masters Alain Ramaroson qui devrait partir de Vassaccos Antanimena. La foule a été dispersée par les éléments de l’Emmo-Reg qui ont interdit tout attroupement. Les partisans et les curieux ont dû reculer plus loin. Pas d’exception même les personnes qui attendaient au terminus des taxis-be Ivato. Ces derniers ont dû se garer ailleurs. La route devait même être coupée, au grand dam des usagers.
Carte grise. Des bruits rapportés de bouche à oreille, faisaient état de l’existence d’une grande affluence de manifestants à Anosy. Des éléments des forces de l’ordre s’y sont précipités pour revenir tout aussi vite. Fausse alerte ? A midi 20, Alain Ramaroson a tenu un bref point de presse, non loin du CCESCA Antanimena. 10 minutes, plus tard, il a débarqué à Vassacoss à bord d’un 4×4 V8 de marque Toyota, de couleur noire. Des éléments de l’Emmo-Reg ont entouré la voiture, et l’un d’entre eux a demandé la carte grise, mais le président national du Masters a refusé d’obtempérer. Les forces de l’ordre ont ordonné à l’ancien membre du CST de descendre de la voiture. Ce dernier s’est exécuté, tout en faisant savoir aux éléments de l’Emmo-Reg que point n’est besoin de le forcer car il va le faire de son plein gré. Il a été aussitôt embarqué dans une Nissan double cabine de couleur blanche pour prendre la direction de Betongolo où il a été enquêté et placé en garde à vue.
Explications. Lors de cette arrestation, un élément de l’Emmo-Reg a pointé son arme sur un journaliste. Notre collègue, Soava Andriamarotafika, s’est offusqué et a demandé de plus amples explications aux officiers présents sur place. En guise de réponse, le commandant de la CIRGN d’Antananarivo, le général Florens Rakotomahanina a présenté ses excuses aux journalistes. Toutefois, il a indiqué qu’il est difficile pour les forces de l’ordre de connaître qui sont les membres de la presse et qui ne le sont pas. Pour leur part, les manifestants ou ce qu’il en restait sur place, ont réclamé la libération de l’initiateur de la marche citoyenne. Une arrestation doublement symbolique pour Alain Ramaroson qui a été arrêté la veille du Dimanche des Rameaux qui coïncidait par ailleurs avec la commémoration du 29 mars.
Dominique R.