« Pas question d’entamer le troisième trimestre tant que nos revendications concernant l’amélioration du statut des enseignants et le monde de l’éducation malgache ne soient pas satisfaites ».
A l’issue d’une assemblée générale organisée par les représentants des coordonateurs issus des 22 régions du Sempama Nosy, place maintenant à la menace de boycott de la rentrée du 3e trimestre. « C’est décidé. Nous allons nous opposer à cette rentrée scolaire pour le 3e trimestre car visiblement, l’Etat ne réalise aucune de ses promesses, surtout concernant la transparence dans le monde de l’Education», ont-ils soutenu. Avant de dire: «pour nous, tout ce qui se présente actuellement n’est que pure politisation ou de l’HVMisation de l’éducation. La nomination de ces chefs Cisco dans tout le pays ne fait que le montrer. Ce ne sont pas ceux qui ont rempli toutes les conditions nécessaires pour être candidats à l’examen qui ont été acceptés, mais d’autres qui proviennent de nulle part. Et pourquoi des conseillers pédagogiques sont-ils devenus des Chefs Cisco ? ». Ce n’est pas tout, ils pointent aussi du doigt le recrutement des maîtres-Fram que vient de faire le MEN. « Des personnes qui ont fait 15 années n’ont pas été recrutées. Par contre, il y en a qui n’ont laissé derrière elles qu’une année de service, mais ont été quand même recrutées. Le monde à l’envers ». Ainsi, les représentants de cette association des enseignants qui affirment avoir été issus des 22 régions, affirment ne plus céder, «s’il l’Etat ne procède pas à la dépolitisation de l’éducation».
Petit nombre. « Le statut des enseignants fait l’objet d’une honte comparé à celui des autres fonctionnaires. Ils ne valent rien. De ce fait, la valeur de l’éducation est presque en chute libre », a-t-on rajouté, raison d’être de cette assemblée générale. Ils ont particulièrement insisté sur quelques points: l’octroi de subvention pour tous les maîtres-Fram sans exception, ainsi que la réévaluation à la hausse de ce budget pour chacun des bénéficiaires. Et l’indemnité forfaitaire de résidence de 90Ar est à augmenter à 80 000 Ar ou, dans le pire des cas, à annuler, « car cela constitue une honte pour nous », conclut-on. Quoi qu’il en soit, bon nombre d’observateurs pensent toujours qu’avec leur petit nombre, ils n’arriveront guère à boycotter cette rentrée scolaire.
Arnaud R.
