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samedi, mai 10, 2025
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Alain Ramaroson : Aucun accord ni arrangement sur sa libération

« Je n’ai signé aucun accord, ni arrangement avec qui que ce soit pour obtenir ma libération. On m’a tout simplement libéré ». C’est ce qu’a déclaré hier Alain Ramaroson. Un peu moins de 24 heures après avoir recouvré la liberté, le président national du parti Masters a organisé une conférence de presse au Motel d’Anosy pour apporter des éléments d’explication sur les trois jours de garde à vue qu’il a passés à la Brigade de la Gendarmerie à Betongolo. Inculpé notamment pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, l’ancien président de la Commission Défense et Sécurité auprès du Conseil Supérieur de la Transition vient d’être disculpé. Et ce, d’une manière définitive puisqu’à entendre ses avocats, « les dossiers ne seront plus déférés au parquet ». Pourtant, d’après Maître Voahangy Rasoavololona, la situation d’Alain Ramaroson reste pour le moment incertaine. En effet, ses avocats n’ont pas été avisés, ni notifiés des conditions de sa libération. « L’on ignore si l’affaire a été classée sans suite ou bien notre client a été libéré après désistement de plainte », a-t-elle annoncé.

Négociations politiques. La question est donc de savoir si le numéro Un du parti Masters a été disculpé suite à des négociations politiques. Bon nombre d’observateurs estiment que le régime a subi des pressions tant sur le plan national qu’international. D’ailleurs, d’après les informations, Alain Ramaroson, qui a pourtant été considéré comme une personnalité dangereuse, vu les dispositifs de sécurité mis en place du côté de la Brigade de Tana Ville à Betongolo tout au long de sa garde à vue, a bénéficié d’un traitement digne d’un Chef d’Institution, avec des escortes munies de gyrophares, lors de son transfert depuis la caserne de la Gendarmerie jusqu’à sa résidence à Andoharanofotsy. Reste à savoir également si le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Paza Didier Gérard, et le Commandant de la Gendarmerie nationale (COMGN), le Général Rodin Rakoto François, qui l’ont rencontré à Betongolo, ont plaidé pour la libération du président du Masters.

Vices de forme. Pour leur part, les avocats d’Alain Ramaroson, Maîtres Voahangy Rasoavololona, Sylvestre Razafimahefa et Rabemarija Olivier ont dénoncé une injustice par rapport à cette mise en garde à vue. « La procédure a été entachée de vices de forme », a-t-on martelé. Et ce, dans la mesure où il n’y a eu aucun ordre de poursuite, aucun mandat d’amené ni mandat d’arrêt. Arrêté à Vasacoss pour avoir organisé une manifestation non autorisée, l’ex-CST a été auditionné sur trois autres dossiers concernant un litige foncier survenu à Ambatondrazaka en 2013, vol de voitures 4×4 et un dossier lié à une affaire à Ambohimangakely. Des accusations qu’Alain Ramaroson a niées en bloc au cours de son audition. En tout cas, bien malgré cette arrestation, le président du parti Masters n’entend pas reculer devant les intimidations. Au contraire, il envisage de radicaliser son mouvement pour la défense des citoyens. « Je n’accepterai aucun arrangement », a-t-il averti.

Davis R

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