L’inauguration de l’exposition sur la « Tropy Jeannette » s’est tenue hier à la Bibliothèque Nationale à Anosy. Une expo qui se tiendra jusqu’au 12 avril et qui retrace l’historique des plus grands comédiens et auteurs qui ont fait vivre cette troupe jusqu’à aujourd’hui.
Retour dans le temps, la machine se met en marche. En franchissant le seuil de la salle Gisèle Rabesahala à la Bibliothèque Nationale à Anosy, l’on entre dans un autre monde, et à une époque où le théâtre faisait office de gala, et où les représentations étaient de grands rendez-vous. Les photos sont en noir et blanc, parfois teintées, reflétant les couleurs du passé. Les portraits sont ceux des comédiens de la tropy Jeannette depuis la création du groupe jusqu’à nos jours. Chargées d’histoire, les photos le sont. On voit alors défiler des comédiens d’un autre âge, des costumes d’un autre temps, puis, arrêt sur image, et on reconnaît des jeunes, issus de la téléréalité. Le théâtre est fédérateur. Puis, il y a les photos qui sont déclinées en accessoires, comme celle de la belle Jeannette qui pose avec une robe à fleurs. La photo est immortelle, le talent de la comédienne également, et la robe a traversé le temps, puisqu’elle est exposée juste à côté de la photo. On y trouve aussi d’autres costumes, ceux de Mama Bako et ceux des comédiens de « Rano Mody ».
La « Tropy Jeannette » est sans aucun doute la troupe théâtrale qui a le plus duré dans le temps. Ses œuvres ont été jouées et rejouées sur scène, certaines sont devenues des incontournables. Les pièces, des opérettes qui ont été interprétées par des dizaines de comédiens, sont fortement appréciées par le public. Mais quel public puisqu’avec le temps, Celui-ci aussi a changé, et les salles encore plus. Les troupes théâtrales ont le Tranompokonolona Isotry comme scène, une salle déjà très délabrée et qui nécessite une totale rénovation. Mais de toute façon, c’est d’une nouvelle salle, ailleurs, qu’il leur faut pour redonner sa place et sa valeur au théâtre. Un appel lancé aux responsables et aux autorités. Wait and see !
Anjara Rasoanaivo
