
Les employés de la Commune Urbaine d’Antananarivo ne cèdent pas face aux décisions relatives à la gestion privée et/ou à la privatisation des biens et patrimoines municipaux. «A l’issue d’une rencontre avec le Président de la Délégation Spéciale (PDS), Ny Hasina Andriamanjato, on lui a accordé jusqu’à la fin de cette semaine pour prendre une décision qui devrait nous satisfaire. Dans le cas contraire, nous serons contraints de reprendre notre grève qui risque même de s’intensifier», rapporte notre source auprès des employés grévistes. Ces derniers projettent d’organiser une journée de réflexion, à l’issue de laquelle, ils pensent mettre en place une convention à adresser à tous les futurs dirigeants de la commune. «Nous ne sommes pas contre toute initiative de vouloir apporter une amélioration, mais nous ne tolèrerons plus le fait que tous ceux qui arrivent à la tête de la CUA se permettent de tout changer, notamment les structures et les façons de diriger qui ont toujours existé. Nous sommes pour la continuité», confient-ils. Ainsi, selon nos sources, ladite convention ne permettrait aucun changement avant un délai de 15 ans. Même s’ils ne l’affirment pas directement, ces grévistes semblent adresser un ultimatum à l’endroit du PDS d’Antananarivo par le biais de cette attente de décision favorable avant la fin de semaine.
«Toutefois, nous tenons à préciser que ce n’est pas réellement Ny Hasina Andriamanjato en personne qui nous pose problème, mais plutôt son entourage, en particulier l’ancien responsable des 3P, l’ancien SG, et l’ancien Coordonnateur général. Le PDS est trop mou», a-t-on rajouté. Alors, pourquoi s’acharnent-ils (les employés) à contester ces opérations relatives à la gestion privée des patrimoines de la CUA ? «C’est parce que certaines têtes ne font pas cela dans l’intérêt de la commune et des employés, mais plutôt dans leur propre intérêt. Dans ce sens, la plupart des actions entrant dans le cadre de cette nouvelle pratique ne permettent que 20% de gains pour la CUA», conclue-t-on.
Arnaud R.