
Le ministère de l’Industrie se lance dans la recherche des partenaires crédibles pour la réouverture de l’usine sucrière qui n’a plus tourné depuis des années.
La relance des activités des sociétés d’Etat en difficulté ou fermées figure parmi les priorités du ministère de l’Industrie et du Développement du secteur Privé. En effet, après être descendu à Nosy Be pour étudier la possibilité de la reprise des activités de l’usine sucrière SIRAMA locale, le ministre Narson Rafidimanana a effectué vendredi dernier une descente auprès d’une autre unité de cette usine sucrière à Brickaville. Une occasion pour ce membre du gouvernement, qui a été assisté à l’occasion par les autorités locales et régionales, de déclarer haut et fort que « la SIRAMA Brickaville n’est pas à vendre ». « Nous allons dans les 100 prochains jours faire tout notre possible pour relancer les activités de cette usine en cherchant des partenaires d’envergure afin de réaliser le défi que le ministère de l’Industrie a lancé avec le président de la République. », a-t-il annoncé.
Social des employés. Le ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé n’a pas exclu la population locale dans ce processus de réouverture. C’est pour cette raison qu’il a déclaré publiquement ce vendredi sa détermination à collaborer avec les habitants de Brickaville, notamment, ceux qui occupent actuellement le terrain de l’usine sucrière. « La réouverture de l’usine profitera non seulement aux ouvriers actuels, mais aussi et surtout aux futures générations. », a souligné Narson Rafidimanana. En fait, cinq communes vont bénéficier des avantages directs de la reprise des activités de la SIRAMA locale. Le ministre Narson Rafidimanana n’était pas venu les mains vides à la SIRAMA Brickaville. Il a distribué une somme de 40.000 Ar à chacun des 362 employés de la SIRAMA à l’occasion des fêtes pascales. Il a également rappelé le versement de 7 milliards d’Ariary à la caisse de la CNAPS pour régler les impayés, en faisant savoir que les pensions de tous les retraités ont été déjà réglées.
Avantages géographiques. La SIRAMA Brickaville possède un terrain d’environ 4 000 ha dont 1 162 ha cultivables de canne à sucre tout de suite. Par ailleurs, à entendre le Directeur Général du développement de l’Industrie, Mr Ramindo Gaëtan, la SIRAMA de Brickaville a des avantages géographiques par rapport aux autres usines SIRAMA. « L’usine est très bien située géographiquement car elle se trouve à proximité d’une rivière, d’un des plus grands sites de communication et du Port de Toamasina. Elle n’est pas totalement dégradée si l’on regarde son état actuel. L’arrosage de la canne à sucre n’est pas nécessaire vu à la proximité du Canal des Pangalanes. », estime ce haut responsable au sein du ministère de l’Industrie.
R. Eugène