Il a fallu 17 printemps consécutifs pour en arriver là. Le moment restera dans les annales de la presse en particulier, et du secteur de la communication médiatisée en général, puisque le code qui va régir ce beau monde sera finalement validé ce jour. Les acteurs se donneront rendez-vous ce matin à l’Hôtel Panorama pour une dernière retouche, si besoin est, avant sa rédaction finale par les quatre experts juridiques sous la houlette du magistrat de premier grade Mme Harimahefa, elle-même juriste auprès de la Cour Suprême. Ce collège de juges s’est en effet inspiré de tous les documents depuis 1998 notamment les essais de rédaction des lois constituant le code de la communication, de l’éthique et de la déontologie du métier, des différentes conventions qui concernent le mode de l’info-communication (convention de Florence, Munich, Nairobi etc.) et des différents standards juridiques nationaux et internationaux. Le tout a été suivi de deux consultations des acteurs de quatre coins de l’Ile à Antsirabe et Mahajanga. Pour le secteur média, la dépénalisation des infractions relatives à la presse serait déjà une cause acquise. Par ailleurs, il faut retirer cette inviolabilité pour les cas qui relèvent d’une provocation aux crimes et aux délits de crimes, surtout si le produit médiatique a été suivi d’effet. La révolution rapide du numérique depuis les années 1990 affecte le monde de la communication qui a dû adapter un nouveau modèle économique. Les lois régissant le secteur sont devenues obsolètes avec l’apparition de nouveaux médias et d’autres technologies numériques. Ce jour, le code de 37 pages et fort de ses 192 articles sera officiellement validé avant sa présentation pour une lecture au conseil de ministres et conseil de gouvernement et sa soumission à l’Assemblée nationale pour la prochaine séance et en finir avec un contrôle de constitutionnalité.
Didi R.