
Le HVM sera-t-il l’exception qui confirme la règle à Tana où se font et se défont les régimes ?
Coup d’envoi hier du dépôt de candidature aux élections communales et municipales qui auront lieu le 31 juillet prochain. Un test grandeur nature pour le HVM dont le poulain à la mairie de la capitale risque de connaître le même sort que tous les anciens candidats d’Etat à Tana où le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » est loin d’être en position de …force. Il n’est pas évident que son coup d’essai soit un coup de …maître. Sans allusion aucune au SG du parti au pouvoir qui fera cavalier seul dans la course à la mairie de Tana. En effet, les autres composantes de la majorité présidentielle auraient décidé de partir en ordre dispersé dans la conquête de la Ville des Mille. C’est le cas, entre autres, de l’AVI et du Leader Fanilo.
Lutte intestine. Par ailleurs, le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » serait affaibli par une lutte intestine due à la divergence de vues par rapport à la désignation des candidats qui porteront le dossard bleu ciel le 31 juillet prochain. Le parachutage de candidats par l’instance dirigeante du HVM, serait source de frustration au niveau de la base qui s’insurge contre le copinage et le clientélisme dans le choix des candidats.
Rebelle. De toute façon, l’électorat tananarivien est réputé rebelle par rapport à n’importe quel pouvoir en place. En témoigne le score réalisé à Tana par Hery Rajaonarimampianina lors de la dernière élection présidentielle. Cela pourrait être le commencement de la fin pour le régime HVM comme il l’a été pour celui de l’Amiral dont le glas avait sonné avec l’élection à la mairie de Tana en décembre 1999 de Marc Ravalomanana. Lequel devait à son tour faire les frais de l’accession d’Andry Rajoelina à la tête de la Ville des Mille en décembre 2007.
Tremplin. Si le comportement électoral des Tananariviens par rapport au parti au pouvoir ne change pas, le HVM a peu de chances de caracoler en haut du tableau au soir du 31 juillet 2015, même s’il peut figurer dans le tiercé de tête. Et ce, derrière le Tim et le Mapar qui sont bien implantés dans les six arrondissements de la capitale. Le premier au niveau de la « middle class » et le second dans les bas quartiers. Quoique leurs leaders respectifs ne briguent pas personnellement un second mandat à la mairie de Tana, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina se serviront sûrement pour la seconde fois de la prochaine course à la mairie de la capitale comme tremplin vers la magistrature suprême. Reste à savoir si ce sera avant ou après l’échéance de 2018. Tout dépend de la cohabitation entre le pouvoir en place et le prochain maire élu.
Davis R