Vendredi soir au Café de la Gare, dans la salle du Chef Avenue, l’ambiance était très électrique. Ce dernier concert de Monika Njava a tout simplement été sublime !
Si la salle paraît intimiste, l’endroit est fortement people. Vendredi soir au Chef Avenue, l’ambiance était électrique. Ce dernier show de Monika Njava était la soirée à ne pas rater. Elle était accompagnée par le trio Joël Rabesolo à la guitare, Zix à la basse et Bolo à la batteries. Toujours glamour, jamais trop, Monika c’est d’abord un personnage. La chanteuse est proche de son public. Elle « tchin » avec certains d’entre eux, partage quelques commentaires avec d’autres, et se prend au jeu du selfie avec les fans. De quoi se sentir privilégier en partageant directement la photo sur les réseaux sociaux, histoire de faire saliver les autres. Parce que vendredi soir, aucune photo ne pouvait rendre l’impression que l’on avait dans la salle.
Impressionnant. Joël Rabesolo, Zix et Bolo ouvrent la scène, après quelques poussières de minutes de retard. La soirée était sous le signe du jazz, alors les notes que parcourent les doigts de ces deux guitaristes se chevauchent. Musique sur musique, oui quand tu nous tiens ! Puis la star fait son entrée et entonne ses premiers cris. Le répertoire voyage entre les albums de Njava, des titres de l’album « Haizina » et « Island Jazz », récemment sorti et mis en vente, d’ailleurs disponibles durant la soirée. Si les chansons défilent, et que les plus connaisseurs les reprennent en chœur, ceux qui n’y connaissent pas grand-chose avaient l’impression qu’elles se ressemblaient toutes. Et pourtant !
Rock. Plus la soirée avançait, plus l’ambiance s’engouffrait dans un style très rock. A eux trois, Zix, Joël Rabesolo et Bolo donnaient l’impression qu’il y avait un orchestre complet. Joël Rabesolo a fait honneur de son doigté, faisant des cases de la guitare des touches de piano, donnant des sons improbables, des notes impressionnantes, le tout sur fond de riff. Difficile à exprimer ! Zix, de son côté, apporte beaucoup de groove. Sa basse alourdit le son, et rend le tout encore plus rock. Bolo, plus habitué au répertoire jazz, s’est offert cette escapade au pays du lourd, du rock. Le tout était transcendant, avec un « beko » de Monika qui transportait le public dans une autre dimension. On en redemande !
Anjara Rasoanaivo
