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vendredi, juillet 18, 2025
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Affaire Ravalomanana : La Présidence renvoie la balle à qui ?

Me Henry Rabary-Njaka dégage la responsabilité de la Présidence dans l’affaire Ravalomanana.
Me Henry Rabary-Njaka dégage la responsabilité de la Présidence dans l’affaire Ravalomanana.

Le régime en place est dans l’embarras après ce qui est arrivé à l’ancien président à Ambositra et surtout à Antsirabe.

En niant l’implication de la présidence de la République par rapport aux mesures privatives de liberté de parole et de réunion prises à l’encontre de Marc Ravalomanana à Ambositra et Antsirabe, le directeur de cabinet Henry Rabary-Njaka renvoie la balle à d’autre(s) niveaux de responsabilité. Lesquel(s) ? Si c’est l’EMMOReg qui avait fait preuve d’excès de zèle, il aurait dû être rappelé à l’ordre par leur(s) supérieur(s) hiérarchique(s) le lendemain à Antsirabe car l’ancien président a déjà fait l’objet des mêmes interdictions la veille à Ambositra. D’ailleurs, le chef de file de l’EMMOReg Analamanga, le général Florens Rakotomahanina, a éludé la question du donneur d’ordre lors de sa conférence de presse d’hier.

Premier responsable. Tout cela amène bon nombre d’observateurs à penser que l’ordre émanait peut-être du général Jean Ravelonarivo qui était d’ailleurs présent dans la Ville d’Eaux le même jour. Qui plus est, le PM est le premier responsable de « la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national. A cette fin, il dispose de toutes les forces chargées de la police, de maintien de l’ordre, de la sécurité intérieure et de la défense ». Le locataire de Mahazoarivo aurait-il mis en branle cette habilitation constitutionnelle ?

Deux raisons. Les mêmes observateurs de faire remarquer, à tort ou à raison, que l’actuel PM a au moins deux raisons d’en vouloir à l’ancien président. Primo, c’est Marc Ravalomanana qui l’avait limogé de son poste de DG de la Seimad en 2002. Secundo, sa femme était la secrétaire particulière (SP) du président Ratsiraka jusqu’à la chute de ce dernier. Et ce, même si elle n’avait pas connu le sort de l’autre SP dont le mari, un capitaine membre de la garde rapprochée de l’Amiral, devait perdre la vie dans sa fuite pour échapper au « hazalambo » mené à l’époque par le KMMR. Force est toutefois de constater que Jean Ravelonarivo n’a pas un esprit de revanche ou de vengeance, comme l’atteste la présence, parmi ses conseillers, de Reboza Julien. Celui-là même qui, lors de la passation à la tête de la Seimad en 2002 et en sa qualité de nouveau ministre de tutelle, s’était adressé sur un ton triomphaliste au DG sortant, pour lui dire qu’« il faut savoir partir après l’alternance au pouvoir ».

Davis R.

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