Malgré les retraits du sommet de trois chefs d’ Etat dont Andry Rajoelina, Zafy Albert et Marc Ravalomanana, le FFKM est déterminé à poursuivre sa démarche de réconciliation nationale. Le Pasteur Lala Rasendrahasina a fait une déclaration au titre du FFKM hier pour rassurer le public que la concertation nationale sur la réconciliation se tiendra les 28, 29 et 30 avril, ainsi que les 1er et 2 mai, au CCI Ivato. Il est vrai que la réconciliation nationale ne dépend pas du sommet des chefs d’Etat. L’importance des assises régionales de la réconciliation ne font pas de doute. Elles ont été effectuées au début du mois mars au niveau des 22 régions et n’attendent plus que l’annonce de ce calendrier pour la remise de leurs résultats.
De nouvelles règles
Dans sa démarche au niveau de ses assises régionales, le FFKM a posé un certain nombre de questions auxquelles les participants ont répondu. Celles –ci enrichiront les débats de la concertation nationale. Comme le FFKM, le président de la République est déterminé à poursuivre le processus de réconciliation nationale jusqu’à son terme. L’échec du sommet des cinq ne remet pas en cause les résultats des assises régionales. Les circonstances n’ont pas permis de tenir la concertation nationale au mois de mars dernier. Les effets dévastateurs de la saison cyclonique ont augmenté les difficultés et les souffrances de la population. Beaucoup de routes ont été impraticables et de nombreuses infrastructures ont été gravement endommagées. Le Conseil des évêques catholiques a tiré la sonnette d’alarme sur ces faits dont la famine dans le Sud, qui ne permettaient pas d’assurer des conditions appropriées à la tenue d’une concertation nationale. Le président de la République Hery Rajaonarimampianina a pris la décision de reporter l’événement en estimant que la priorité devait d’abord revenir à l’aide et à l’assistance aux sinistrés et au respect de la trêve pascale. Maintenant que la situation revient progressivement à la normale, l’annonce du FFKM vient à point nommé pour la poursuite du processus de réconciliation nationale. Les 4 « F » (mea culpa, repentance, vérité et réconciliation) prévus dans la démarche du FFKM devraient s’y faire dans la transparence. C’est du moins ce que la population attend pour que de nouvelles règles du jeu jaillissent de cette concertation nationale pour renforcer le sens des responsabilités dans la lutte contre la pauvreté, la mise en place de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance dans la République.
Zo Rakotoseheno