De passage à Madagascar, en vacances comme il l’affirme, l’ancien international Nene, de son vrai nom Hery Nirina Ralison établi depuis quelques années à Paris, revient sur les Barea avec un brin d’optimisme après avoir assisté au dernier match des expatriés contre l’US Créteil. Récit…
Midi Madagasikara : Témoin du match de préparation des Barea contre Créteil, vous pensez que cette fois-ci ce sera la bonne ?
Hery Nirina Ralison : « Tout dépend en fait des moyens mis en œuvre. Si on peut transposer les conditions du beach soccer où nos gars réalisent des merveilles même avec de gros moyens et une rigueur à la française de Claude Barrabé, alors on peut s’attendre à voir les Barea se qualifier pour une phase finale de la CAN. Car autant vous dire qu’on a maintenant les hommes pour notamment un Abel Anicet exceptionnel contre Créteil auquel j‘ajouterais Voavy Paulin, Faneva Ima, Carolus et Bolida. »
Midi : Mais vous savez très bien que Bolida a fait savoir qu’il a mis un terme à sa participation à l’équipe nationale ?
H.N.R. : « Je ne pense pas que c’est définitif car c’était peut-être dit sous le coup de la colère. Je peux personnellement au besoin le convaincre de revenir sur sa décision car faire partie de l’équipe nationale reste un plus dans la carrière professionnelle d’un joueur. Il a d’ailleurs intérêt car il suffirait de peu de chose pour rendre les Barea plus performants et je pense que l’heure est maintenant arrivée. »
Midi : Parmi le groupe en France, qui est-ce qui vous a le plus séduit ?
H.N.R. : « Sans hésitation Abel Anicet. Il a profondément mûri. Il est très combatif et surtout il sait tout faire. Mais il y a aussi Carolus et même Dafé même s’il n’a pas totalement retrouvé son niveau. C’est vous dire qu’avec l’apport indispensable de ceux qui jouent à Madagascar notamment dans le secteur défensif, Madagascar peut aujourd’hui relever la tête et affronter les grandes nations africaines. A condition, entendons-nous bien, de mettre toutes les conditions de notre côté même avec un staff technique malgache ».
Midi ; Vous pensez bien sûr à Franck Rajaonarisamba, le plus haut gradé des entraîneurs ?
H.N.R. : « Il est bon mais il est temps de l’entourer par d’autres techniciens. Je pense surtout à mon ancien coéquipier au sein du FC BFV Tipeh qui a réalisé un exploit avec le CNaPS Sport. Je dis bien exploit car il a réussi à rendre le club plus performant avec pratiquement les mêmes joueurs. »
Midi : Avoir de gros moyens suffit donc à transformer une équipe ?
H.N.R. : « Oui mais il faut aussi avoir une certaine rigueur. C’est plus anecdotique mais je me souviens avoir été sanctionné avec le regretté Claude Kely par Claude Ravelomanantsoa pour une petite sortie de rien du tout quand nous faisons partie des Scorpions. Mais c’est la règle et c’est sans doute ce qui fait la force de notre entraîneur de l’époque et c’est justement ce qui nous manque. »
Propos recueillis par
Clément RABARY
