Il est toujours difficile de cerner le statut actuel de Marc Ravalomanana. Une précision a été donnée par la gendarmerie et reprise par le président de la République, l’ancien exilé d’Afrique du Sud est « en résidence fixe ». Est-ce plus contraignant que le placement en « résidence surveillée » qui a été avancé il y a six mois de cela pour le cas ? On ne sait mais en tout cas, la situation de Marc Ravalomanana a été améliorée grâce aux sommets des cinq chefs d’Etat organisés par le FFKM dans le dessein de réconcilier.
Engouement pour les Communales
L’ancien président de la République est toujours sous forte garde mais a pu circuler. Il est plus ou moins libre mais sa liberté a des limites. Il n’a pas le droit de s’exprimer comme tout citoyen libre. D’où les incidents d’Antsirabe et d’Ambositra. A essayer de comprendre les faits et leur interprétation, voilà donc pour le commun des mortels, le statut de quelqu’un placé en « résidence fixe ». Certainement à Faravohitra parce qu’il est déjà revenu d’ Andranomanelatra. Quoi qu’il en soit, en politique, on n’est pas à une ambiguïté près. Sinon on s’expliquerait facilement les mouvements de chacun. Marc Ravalomanana apporte son soutien au pouvoir mais en contrepartie, il subit les effets des décisions non concertées au niveau des forces de l’ordre. Il doit maintenant demander l’aide du FJKM pour qu’il ne soit plus sous ce statut de « résidence fixe ». Le Mapar d’ Andry Rajoelina a abandonné Hery Rajaoanarimampianina pour ce qu’il considère comme non respect de la Constitution mais malgré cette position, ses membres n’acceptent pas de se ranger en opposants au régime. Beaucoup d’autres politiciens et de partis zigzaguent dans leur prise de position pour que leur jeu ne soit pas découvert. Lorsque le président de la République avertit sur des rumeurs de « coup d’Etat », il montre sans panique sa vigilance. Il est au courant certainement de quelque chose, de projet ou des réunions secrètes comme des journaux l’avancent. Mais, jusqu’à présent, personne n’a été arrêté bien que son avertissement ne devrait pas être pris à la légère. Il n’y a plus de place pour un « coup d’Etat » estime d’ailleurs un militant de la mouvance Ravalomanana depuis que son «Dàda » est là. La conquête du pouvoir passe par la voie des urnes. N’est-ce pas pour cette raison qu’il existe en ce moment un engouement sans précédent pour les prochaines communales ? La course à la mairie n’est pas le seul objectif. Mais les assises du parti en sont un autre à travers les sièges au conseil municipal dont le nombre pour chaque commune sera bientôt connu.
Zo Rakotoseheno