Actuellement, l’ex-Co-directeur de la FIS est mis à disposition de l’Etat-major en attendant une nouvelle affectation.
Le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina risque de payer au prix fort les agissements qu’il a entrepris ces derniers temps, par rapport notamment à la « déclaration de guerre » qu’il a lancée à l’encontre de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, de l’ex-ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa et de l’ancien Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy, le Général de Corps d’Armée, Ndriarijaona André. Hier, l’actuel CEMGAM, le Général de Corps d’Armée, Rasolofonirina Béni Xavier est sorti de son mutisme pour apporter des éléments d’explications sur le cas de l’ex-Co-directeur de la Force d’Intervention Spéciale (FIS). Et lui de confirmer que le Col Charles n’a obtenu aucune autorisation pour faire cette déclaration. Par ailleurs, aucun de ses chefs hiérarchiques n’a été averti. Pourtant, si l’on se réfère à la discipline militaire, chaque intervention en public doit bénéficier d’une autorisation en bonne et due forme émanant de la Hiérarchie militaire. Cette déclaration du numéro Un de l’Armée malagasy dément les rumeurs selon lesquels, les tenants du régime HVM ont encouragé le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina à lancer une campagne de dénigrement contre Andry Rajoelina et ses proches collaborateurs au sein du MAPAR.
Détournement d’armes. En tout cas, à entendre les explications du Gal Rasolofonirina Béni Xavier, l’ex-numéro Un de la FIS devrait incessamment passer devant le Conseil d’enquête militaire pour répondre à deux dossiers brûlants le concernant. En effet, mis à part cette prise de parole en public non autorisée, il doit également passer devant le Conseil d’enquête à propos d’une affaire de détournement d’armes et de munitions qu’il aurait retirées au magasin d’armes de l’Armée en 2009. Pour l’heure, le CEMGAM refuse de révéler le nombre d’armes et de munitions détournées. Il a toutefois fait savoir que des équipements qui ont été inscrits sur un bon d’armes au nom du Col Charles n’ont pas encore été restitués. Actuellement, la Hiérarchie militaire est en train de constituer les dossiers disciplinaires y afférents. Le sort de celui qui a joué un rôle crucial lors du changement de régime jugé « anticonstitutionnel » de 2009 est donc désormais entre la main d’un Conseil d’enquête militaire. Quoi qu’il en soit, le Col Charles Andrianasoavina a déjà été convoqué pour répondre de ses actes auprès de l’Etat-major pour ces deux affaires. D’ailleurs, le Général Rasolofonirina Béni Xavier a fait preuve de la fermeté par rapport à son cas. « Il doit répondre à ses actes et en assumer les conséquences », a soutenu le CEMGAM, tout en affichant son souci pour la restauration de l’éthique et de la déontologie au sein de la Grande muette. A noter qu’actuellement, le Col Charles est mis à disposition de l’Etat-major en attendant sa nouvelle affectation.
Propos recueillis par Davis R