Un financement d’un montant total de 518 millions d’Euros est accordé à Madagascar dans le cadre du PIN (Programme indicatif national) 2014 -2020, couvert par le 11e FED (Fonds européen de développement). Les domaines d’intervention de ce Programme coïncident avec les éléments du PND (Plan national de développement) de Madagascar.
Le mixage de financements publics et privés dans les secteurs qui pourront être un levier pour le développement de Madagascar a été cité hier par l’ambassadeur de l’Union Européenne Antonio Sanchez-Benedito, lors de l’atelier d’échanges sur la version provisoire du PIN dans le 11e FED. « Les mesures prises dans le cadre des appuis de l’Union Européenne sont renforcées, afin d’améliorer la gouvernance, mais tout cela se fait dans le dialogue. Pour la période 2014-2020, nous octroyons un financement d’un total de 518 millions d’Euros, sous forme de dons. Avec les autres financements directs, il faut reconnaître que l’Union Européenne est le plus grand bailleur pour Madagascar », a-t-il annoncé dans son intervention. A noter que sur ces fonds, 97 millions d’Euros ont déjà été dépensés en 2014, notamment pour la réhabilitation d’infrastructures routières.
Conforme. L’ambassadeur Antonio Sanchez-Benedito a souligné que les interventions de l’Union Européenne dans le cadre du PIN se limitent dans trois volets dont la gouvernance, les infrastructures et le développement durable. De son côté, le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana, a noté que ces volets coïncident avec des éléments du PND du pays. « Depuis que Madagascar est sorti d’une longue crise, le pays amorce, depuis janvier 2014, une relance économique et une stabilisation des institutions. Ces actions sont faites pour une croissance inclusive dans le but de réduire la pauvreté. Parmi les axes prioritaires du PND figurent le renforcement de la gouvernance, l’augmentation des ressources fiscales et douanières, la promotion du secteur privé, le développement des secteurs à fort potentiel de croissance comme le tourisme, l’agriculture, les mines, le commerce, l’énergie, etc. Bref, les volets d’intervention de l’Union Européenne sont parmi ces priorités du PND », a affirmé le ministre. Ces différents éléments ont d’ailleurs été le sujet des discussions lors de l’atelier d’hier. Néanmoins, le ministre Gervais Rakotoarmianana a noté que cette rencontre de travail ne remet pas en cause les réalisations déjà faites, comme la définition des orientations stratégiques qui concernent en gros le développement humain, l’égalité du genre, l’appui au secteur privé et la bonne gouvernance.
Interventions. Tout comme les volets, les zones d’interventions ont également été fixés par l’Union Européenne. L’ambassadeur a cité le nord, le sud, le sud-est, et la zone de l’agglomération de la Capitale vers Toamasina. Les grands projets concernent, entre autres, les routes. D’après le ministre des Finances et du Budget, seulement 10 % des routes à Madagascar sont en bon état et seulement 40 % des Communes dans la Grande-île sont accessibles par voie de surface.
Antsa R.
