Antsirabe, où se trouve la plus grande unité de production du groupe Tiko et où Marc Ravalomanna a toujours gagné politiquement depuis 2002, risquerait d’échapper au contrôle politique de ce dernier.
Bien que le TIM n’ait pas encore officialisé les noms de ses candidats aux prochaines Communales, des indiscrétions laissent entendre que l’ancien président Marc Ravalomanana présenterait à la mairie d’Antsirabe, une personnalité inconnue du bataillon. L’ancienne mairesse Olga Ramalason ne voudrait plus se lancer dans la course pour la reconquête de la Ville d’Eaux. Pourtant, le choix du TIM n’est pas encore définitivement fixé. Marc Ravalomanana vacillerait entre un certain Didier, ancien membre du congrès de la transition, et un certain Tovo, opérateur économique local. Bref, le suspense est levé. Ni Lalao Ravalomanana, ni Tojo Ravalomanana ne sera candidat à la mairie du fief de l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Si le TIM est sûr de gagner à Antsirabe avec la candidature de l’un de ces deux membres de la famille Ravalomanana, certains barons de l’ancien parti majoritaire semblent être perplexes face à une candidature de petit calibre.
Plan B. Par contre, le TIM n’a pas jusqu’ici de Plan B pour la candidature à la mairie d’Antananarivo. Le nom de Lalao Ravalomanana est le seul retenu d’après une source proche de Faravohitra. A rappeler que lors de la dernière conférence de presse qu’il a tenue au Carlton Anosy, Marc Ravalomanana n’a pas confirmé la candidature de son épouse. « Je m’en remets à Dieu », a-t-il répondu lorsqu’il a été interrogé par les journalistes sur la question. Bref, pour Antananarivo, il n’y aura pas de surprise du côté du TIM. Par contre, le suspense est total pour certains grands partis dont entre autres le HVM et le Mapar d’Andry Rajoelina. Le parti au pouvoir et le groupement politique de l’ancien président de la Transition arriveront-ils à trouver des candidats qui sont capables de gagner la confiance de la population tananarivienne ? Cette question aura sa réponse dans deux semaines.
Suspension. Quoi qu’il en soit, force est de constater que Marc Ravalomanana est préoccupé beaucoup plus par sa situation juridique que par la préparation aux futures Communales. Car avec la mesure d’assignation à résidence fixe qui n’est pas encore levée par le pouvoir en place, il ne sera pas autorisé à mener campagne pour les candidats du TIM à ces Communales. En fait, depuis l’annonce de la suspension de sa participation au processus de réconciliation piloté par le FFKM, Marc Ravalomanana maintient la pression pour la levée de cette mesure. Bon nombre d’observateurs s’impatientent de savoir le résultat de la rencontre qui a eu lieu à Iavoloha entre une délégation du bureau central de la FJKM et le président Hery Rajaonarimampianina. Et pas plus tard qu’hier, l’ancien président a évoqué son cas personnel à un ambassadeur d’un grand pays qui lui a rendu visite à Faravohitra.
R. Eugène
