
Expansion et modernisation : tels sont les mots d’ordre choisis par le nouveau président du Syndicat des Industriels de Madagascar (SIM), Fredy Rajaonera, qui a une grande vision sur l’évolution industrielle et l’essor économique du pays. Des défis sont à relever, selon ses dires.
Beaucoup reste à faire pour le développement de l’industrie à Madagascar, selon Stéphane Raveloson, ancien président du SIM qui a cédé sa place hier à Fredy Rajaonera pour un mandat de deux ans. « Nombreux ont été les efforts menés et cela a abouti à des réalisations, si on ne cite que la signature du Code d’éthique en 2011 avec le Bianco (Bureau indépendant anticorruption) et les membres du SIM. A l’époque, nous avons établi des états généraux. On avait constaté le besoin d’une politique industrielle à Madagascar. Cette politique a été validée en novembre 2014 et nous espérons qu’il apportera un développement à l’industrie malgache. Cependant, nous avons encore beaucoup à faire. Tout le monde reconnaît que l’industrie est le vecteur de l’économie, mais ce secteur n’est pas assez considéré par les dirigeants », a affirmé l’ancien président du SIM.
Défis. Certes, même si le défi est difficile, Fredy Rajaonera a exprimé son optimisme lors de son premier discours en tant que président du SIM, hier au DLC Anosy. « A l’orée de ce mandat de deux ans, deux idées directrices focalisent mon horizon : L’expansion et la modernisation. Expansion, pour les nouvelles adhésions à notre association et pour créer la richesse au sens de l’économiste Ricardo. Modernisation, dans le sens anglo-saxo up-to-date. Ce terme engloble la notion de présent tout en incluant celle de l’avenir. La modernisation dont nous parlons ici concerne l’outil de production incluant hommes et matériels. Elle passera par la formation et la capitalisation des ressources humaines. Notre industrie doit être composée d’hommes compétents, capables de se hisser au niveau régional et international. A cette notion de formation doit se greffer celle de savoir-faire pour atteindre l’objectif de la qualité et de la référence. Ce n’est point impossible », telles sont les grandes lignes de ce premier discours. Par ailleurs, le président du SIM a noté qu’il est important que l’Etat revalorise toutes ses infrastructures comme les routes, les ponts, les ports fluviaux et maritimes, les hangars, le réseau de communication et offrir un service de qualité auprès des services administratifs. En outre, le problème énergétique a également été cité comme un des freins au développement de l’industrie.
Bureau. Le SIM compte plus de 41 029 emplois directs, d’après les chiffres collectés en 2012. Il représente 8% de l’emploi formel et 21 % de l’emploi offert par le secteur industriel. Il contribue à 14 % du PIB (Produit intérieur brut) et à 25 % des recettes fiscales. Avec cette représentativité au niveau de l’économie, les nouveaux membres du bureau du SIM veulent renforcer le lobbying avec l’Etat pour la relance économique. A noter que ce bureau comprend deux vice-présidents, Christian Rajaosafara de SIGMA et Jean Claude Starczan d’Impérial Tobacco, un trésorier Damase Andriamanohisoa de TAF, et des membres du Comité de directeurs, Francis Rajaobelina d’Holcim, Emmanuel Tailly de la STAR, Haïderali Sulemanji de Sacoplast, Bezo Andrianarivelo-Razafy de NIAG et Stéphane Raveloson de Socobis.
Antsa R.