La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) met une croix sur la bagarre de ligne politique au sein du Mapar. La décision est rendue. Aucun député de ce groupement qui a soutenu Hery Rajaonarimampianina à l’élection présidentielle ne sera déchu. Mapar, Mapar 2 et Mapar 3 doivent par conséquent apprendre à coexister ensemble. La requête déposée par Christine Razanamahasoa auprès de la HCC a été déclarée irrecevable. De quel droit, en effet pouvait-elle prétendre se substituer au Coordonnateur général du groupement et déposer une requête sans que les hauts conseillers ne se posent la question de sa crédibilité ? Maintenant que les jeux sont clairs, il faudra au Mapar tous clans confondus régler son linge sale en famille.
Equilibre des forces
Au sein du TIM, la concurrence est aussi une réalité. Les barons sont nombreux autour du chef de file et les ambitions aussi, à l’approche des élections communales. Lalao Ravalomanana donnée comme la candidate favorite pour la Capitale pourrait rencontrer un obstacle devant un problème récurrent, la déclaration d’impôt. Pour sa candidature à la présidentielle, la question a été évoquée parce qu’elle a habité en Afrique du Sud et son industrie Tiko n’aurait pas été en règle avec le fisc de notre pays. Or, l’enjeu mairie de la Capitale, la plus prestigieuse de toutes les mairies, entre forcément pour les partis politiques dans une stratégie où le risque d’échec devra être minimisé au maximum. Au cas où Lalao Ravalomanana n’arriverait pas à constituer la paperasserie nécessaire, le TIM va-t-il remettre en selle, Patrick Ramiaramanana qui a gagné une fois la course ou bien le TIM proposera un des candidats en réserve ? En effet, des noms circulent au sein du parti comme celui du SG Mamy Rakotoarivelo. Mais ce dernier n’osera jamais s’avancer que si Lalao Ravalomanana n’est pas candidate. Quoi qu’il en soit, le TIM doit aussi régler ses problèmes internes. Le désaveu cinglant d’un de ses ministres en poste n’est pas prêt de passer comme une lettre à la poste entre les proches collaborateurs de Marc Ravalomanana. Sinon, la concurrence sera toujours très vive entre Mapar et TIM, Que ce soit à l’Assemblée nationale ou aux élections. Les deux participent au pouvoir et sont représentés au gouvernement. Le public se perd dans les méandres de la politique politicienne qu’ils mènent. Ils critiquent, ils attaquent le pouvoir. Mais aucun de leurs membres ne veut prendre la place vacante de chef de l’opposition à l’Assemblée nationale. Les deux se présentent comme des alliés du pouvoir et rendent finalement difficile la tâche de Hery Rajaonarimampianina pour distinguer les manœuvres politiques saines de celles malsaines. Ce dernier perçoit néanmoins dans la multiplicité des foyers de tension une tentative de déstabilisation de son régime. Il est contraint de perdre une grande partie de son temps à rechercher l’équilibre des forces politiques qui l’entourent.
Zo Rakotoseheno