Ils persistent et signent. Ils ont même envoyé une délégation à Tana pour dénoncer la suspension du Président de l’Université de Mahajanga, Rabesa Zafera Antoine qu’ils qualifient de « mesure injuste ».
Porteurs d’un communiqué des « Zanak’i Boeny », les membres de la délégation pointent du doigt le ministre de l’Enseignement Supérieur qu’ils accusent d’avoir fait « un rapport basé sur un seul son de cloche ». Ils lui reprochent d’ailleurs d’avoir uniquement convoqué et écouté les « Zanak’i Sofia » qui ne représentent que 25% de l’effectif des étudiants au campus. Et de rapporter que « lors de leur réunion qui s’est tenue le dimanche 12 janvier après-midi , les cadres de la Sofia avaient mis en place un comité ad hoc pour diriger l’Université alors même que la mesure de suspension n’était sortie que vers 21 heures. Comme s’ils étaient déjà avisés à l’avance ».
Intelligentsia. D’après la délégation des « Zanak’i Boeny », le ministre de l’Enseignement supérieur ne s’est pas positionné en tant que « Raiamandreny », mais penchait plutôt du côté des « Zanak’i Sofia ». « Le fait qu’il appartienne à cette Région y est-il pour quelque chose », s’interrogent-ils. Se défendant de faire du régionalisme, encore moins du tribalisme, ils se demandent « où est-ce que les membres de l’intelligentsia du Boeny peuvent occuper des postes de responsabilité s’ils sont écartés dans leur propre Région ». Ils, ce sont les « Zanaka Sakalava » de la Région Boeny qui affirment respecter et préserver le « fihavanana ». « Nous avions toujours observé le silence et fait preuve de tolérance, mais il semble bien que certains en profitent », constatent-ils. Ils en veulent pour preuve la suspension du Président de l’Université qui n’était même pas présent à Mahajanga lors des échauffourées avec les forces de l’ordre. Et de rapporter que «Rabesa Zafera Antoine est parti à l’extérieur le 26 décembre dernier ».
Propos recueillis par R. O