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mercredi, mai 14, 2025
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Recasement à Ankazobe : Les sinistrés réticents !

On assure que des mesures d’accompagnement seront visibles à Andranofeno Sud, district d’Ankazobe.
On assure que des mesures d’accompagnement seront visibles à Andranofeno Sud, district d’Ankazobe.

Si certains ont demandé à être «rapatriés» dans leurs endroits d’origine, le reste a sollicité à être envoyé à Andranofeno Sud, à 158 km de Tana. Mais là…  

A l’heure actuelle, il ne reste plus que 116 familles regroupant 535 individus dans le site d’hébergement d’Andohatapenaka. «Elles n’ont nulle part où aller car soit leurs cases d’habitation ont été complètement ravagées, soit celles-ci ont été réparées par leurs propriétaires après les inondations, et qui du coup, le loyer n’est plus à la portée des sinistrés», confie l’Officier Thierry Marohao, membre de la Coordination du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC). Avant de dire que «toutes ces familles ont demandé à être recasées à Andranofeno Sud, dans le district d’Ankazobe», un site destiné à la réintégration des personnes vulnérables. Toutefois, après avoir interviewé quelques-uns des sinistrés en question, ils semblent revenir sur leur décision. «Certes, nous leur avons demandé de nous recaser dans cet endroit. Mais là, nous avons peur car déjà ici, nous ne recevons plus ni nourriture ni rien. Alors, une fois là-bas, qui dit que l’on ne va pas nous laisser tomber, surtout que l’on sera loin de tout le monde», se désole Mama Soa, l’une de ceux qui feront l’objet de ce recasement. En effet, il est vrai que l’on leur a plus fourni de collation après le 15 avril dernier. «Car nous voulons les éduquer à ne plus être trop dépendants. D’ailleurs, ils ont été toujours encouragés à regagner leur maison. Mais malheureusement, ces personnes-là sont encore là car ils n’ont même pas d’état civil», renchérit l’Officier Thierry.

Nouvelle ville. Pour ce qui est du futur centre d’accueil des personnes vulnérables d’Andranofeno Sud, quelques sources auprès du Ministère de la Population, de la Protection Sociale, et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) d’expliquer que leur département fera en sorte que l’endroit devienne une nouvelle ville. «Des descentes sur terrain y ont actuellement lieu pour l’identification de toutes les infrastructures de base à installer, notamment une école, de l’eau, de l’électricité… Et l’on veillera surtout à ce que ces sinistrés pourront avoir des terrains à cultiver pour assurer leur propre survie. Mais en attendant, des associations prendront en charge leurs nourritures», confient ces sources. Vu que cet endroit qui se trouve à plus de 150 km de la ville fait l’objet d’une réticence pour ceux qui y seront envoyés, et étant donné que le site d’hébergement d’Andohatapenaka fermera définitivement ses portes le 15 mai prochain, le nombre des sans-abri de Tana va-t-il encore augmenter ?

Arnaud R.

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