Assises nationales jour J ! Un évènement majeur attendu depuis longtemps. Il devrait selon les estimations du FFKM qui l’organise rassembler dans les deux mille participants issus de toutes les régions du pays. Les assises se tiennent dans une atmosphère politique qui est loin d’être apaisée. L’approche des élections communales fixées au 31 juillet prochain renforce l’esprit de compétition entre les partis politiques. Dans les plates –formes qui regroupent plusieurs partis, des difficultés apparaissent dans le choix des candidats à présenter. Le consensus sur un candidat n’est pas toujours évident. Beaucoup de partis politiques ont fait le choix d’aller seul aux élections. C’est le cas du TIM qui devient exclusif aux yeux de certains de leurs alliés de toujours au sein de la mouvance Ravalomanana. Le MFM est de ceux qui ont pris sa distance dans un souci d’indépendance.
Les Assises un espoir
Malgré le climat politique délétère, marqué surtout par les divergences non résolues entre les différents clans politiques, les Assises nationales se présentent comme la meilleure des opportunités. Il n’y en a pas d’autres de prévues cette année pour réunir toutes ces entités responsables. Elles leur donneront l’occasion de discuter des problèmes dans leur diversité, de rechercher le chemin du pardon et de l’apaisement et de trouver les meilleures solutions en vue du développement. Le public attend beaucoup de cette réunion de cinq jours qu’il espère se tenir dans la transparence et dans l’esprit des 4 F (Mea culpa, repentance, vérité, réconciliation) prévus par le FFKM. L’occasion pourrait aussi être mise à profit pour réconcilier les réconciliateurs. Le FFM et d’autres associations qui se réclament d’en être devraient se rapprocher pour éviter que la réconciliation ne soit pas un facteur de division des réconciliateurs. Les bonnes idées des uns et des autres doivent se compléter et servir à renforcer l’espoir de sortir de ces Assises nationales unis et plus que jamais déterminés à se donner la main pour venir à bout de la pauvreté et construire une nation forte. Il est vraiment écœurant en effet que la majorité de la population d’un pays envié de par le monde par ses richesses potentielles, soit réduite à la pauvreté extrême. Les Assises sont par conséquent une occasion de sursaut national pour nettoyer la Constitution des imperfections qui empêchent le pays de réaliser un grand bond en avant. Mais bien que l’optimisme pointe son nez, on se demande toujours au niveau des observateurs si le FFKM a raison de retenir comme base de données la conférence nationale de 2013 alors que ni les mouvances politiques des trois anciens présidents, Zafy Albert, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana, ni les principales organisations de la société civile n’ont pris part à la rencontre.
Zo Rakotoseheno